La sélection des Lions indomptables, conduite par Rigobert Song, sort sans âme et sans panache de la 34e Coupe d’Afrique des nations.
Le miracle n’a pas eu lieu. L’équipe de football fanion du Cameroun a été battue par celle du Nigeria sur le score de deux buts à zéro. A l’observation, les Lions indomptables du Cameroun ont été domptés par une équipe nigériane visiblement plus réaliste et plus motivée.
La relative embellie du dernier match de poule contre la sélection gambienne apparaît, à bien des égards, comme un trompe-l’œil. Les Lions indomptables du Cameroun, fébriles dès l’entame de cette édition de la Can ivoirienne, n’ont pas pu déjouer les pronostics.
Deuxième in extremis de la poule C, l’équipe nationale du Cameroun n’a pas pu donner du change à ses adversaires Guinéens et Sénégalais, présentés sur le papier comme ses alter egos.
Jeu insipide
Le relatif espoir qui résidait dans la rencontre de huitième de finale contre le Nigeria était déjà émaillé de doutes malgré les espoirs des supporters de cette sélection qui peine à produire un jeu convainquant depuis de nombreux matchs.
Exit les statistiques au-dessus de la barre présentés par la sélection nigériane. Les Lions semblent défaits du superlatif “indomptables” depuis belle lurette.
Sur leurs vingt dernières rencontres, la sélection aux cinq trophées a concédé sept défaites, cinq victoires et huit matchs nuls.
Loin des espoirs nourris à l’entame de cette Coupe d’Afrique des nations de football, les chances de réussite des Lions indomptables ne représentaient que 25 pour cent en deçà du taux maximal. Les statistiques prévisionnelles créditaient la sélection de Rigobert d’une capacité à prendre des buts de 80 pour cent.
Au regard de la production de jeu hasardeuse de l’équipe nationale de football du Cameroun, tout laisse croire que passées les vingt glorieuses des Lions indomptables, beaucoup est à faire pour retrouver le lustre d’antan. Un lustre qui, de l’avis même des experts, passe par une refondation des fondamentaux. Sauf à poursuivre la vadrouille vers l’improbable.
Joseph Olinga Ndoa
