L’incompétence du Ministre des Travaux Publics Nganou Djoumessi mise à nu.
Dans sa lettre ouverte, Me Simon Serge Kack Kack fustige le ministre des Travaux public. Qui selon l’avocat au barreau du Cameroun donne » l’impression aujourd’hui à vos compatriotes que vous n’avez aucune compétence à faire valoir dans les fonctions de Ministre des Travaux Publics à vous confiées par le Président de notre chère République ».
En effet, écrit-il, le développement économique de notre pays et le bien être des citoyens camerounais et de tous ceux qui vivent sur notre territoire sont profondément plombés par l’état catastrophique des infrastructures routières dont vous avez la charge. « Il est de notoriété publique en ce moment que le délabrement de nos routes bitumées est à un niveau jamais atteint dans notre histoire post indépendance.
Aujourd’hui c’est avec peur, anxiété et incertitude que les usagers empruntent la Route Nationale Numéro 3 communément appelée « Axe Lourd Douala-Yaoundé » dont la dégradation de la chaussée a atteint son paroxysme depuis plusieurs mois sans aucune réaction de votre part.
Le point culminant de cette dégradation est le tronçon Douala-Edéa qui est devenu un véritable mouroir, rendant suicidaires les voyages nocturnes sur cet Axe routier;
Il en est de même pour l’Axe routier Douala-Bafoussam passant par Bafang, Bandja, Batié, Baham et Bandjoun.
La dégradation de ces deux routes constitue un véritable frein à notre développement au regard de leur caractère hyper stratégique sur le plan économique », dénonce Me Serge Kack Kack dans sa lettre adressée au Mintp.
Pour cet avicat, le cas de la route Douala-Bafoussam est encore plus préoccupant voire pathétique tant il est vrai que c’est dans le souci de contourner le tronçon ultra dégradé Kekem-Bafoussam que les automobilistes sont obligés de contourner par l’Axe Bafoussam- Dschang-Santchou- Melong avec pour résultat les multiples hécatombes enregistrées ces derniers temps dans la falaise de Santchou.
Aussi cite t’il également le cas de la route PK 14 – Bonepoupa longue d’environ 50 Km qui fait depuis plusieurs années la misère des populations de la Zone archi habitée PK 14- PK 21 en général et des étudiants et enseignants du site universitaire de PK 17 en particulier .
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A le croire, » Il est par conséquent totalement incompréhensible et incongru que cette composante de l’Université de Douala qui abrite entre autres l’Ecole Polytechnique de Douala et la Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales n’ait pas de route; Cela en fait l’unique Site universitaire au monde où les étudiants et leurs illustres formateurs naviguent en longueur de journée entre poussière et boue en fonction des conditions climatiques et des saisons »
L’avocat rappelle au ministre des travaux publics « que les attributions et les résiliations des Marchés que vous avez opérées pour la réalisation des travaux sur cet Axe routier ne sont que des stratagèmes savamment orchestrés pour faire changer de destination aux deniers publics débloqués à cette fin ». Et d’aviser: « Si vous ne rectifiez pas le tir, le risque est grand de vous voir embastillé devant les juridictions compétentes en la matière de notre République qui se veut désormais exemplaire.
Je préfère pour le moment me limiter à ces cas car la dégradation des routes sous votre gouvernance au Ministère des Travaux Publics est la sauce la plus consommée par les Camerounais ;J’ai la profonde conviction qu’aucun de vos prédécesseurs à ce poste, qu’il s’agisse de Martin Aristide OKOUDA de regrettée mémoire, Bernard MESSENGUE AVOM, Dieudonné Telesphore AMBASSA ZANG, Patrice AMBA SALLA, pour ne citer que ceux-là, n’a atteint ce niveau d’approximation managériale.
Les seuls points de satisfaction qui apparaissent comme des exceptions qui confirment la règle sont la route Yaoundé– Obala- Bafia- Makenene-Tonga- Bangangté-Bayangam- Bandjoun- Bafoussam et la route Nkoabang-Awae- Mengang- Ayos-Abong Mbang- Dimako-Bertoua- Betare-Oya, Garoua Boulai, Meiganga et Ngaounderé et dans une moindre mesure l’axe Obala- Batchenga- Mbandjock -Nkoteng- Nanga- Eboko-Minta ».
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« Monsieur le Ministre,
Permettez moi de vous inviter en toute humilité à changer de paradigme de gouvernance en sortant de votre posture affairiste et egocentrique qui n’honore pas votre statut d’Administrateur Civil Principal hors échelle, pour vous inscrire dans une logique républicaine et patriotique, avec pour seule boussole l’amélioration des conditions et du cadre de vie des populations.
Du fait de votre intelligence incontestable et de votre expérience avérée dans la haute administration, vous disposez de tous les outils pour relever ce noble défi qui vous évitera de sortir par la petite porte.
Ce n’est que de cette manière que vous contribuerez à la construction d’un nouveau Cameroun que la masse critique appelle de tous ses vœux », interpelle pour terminer Me Simon Serge KACK KACK ,Président de
l’Association Panafricaniste
Juristes d’Afrique pour la Bonne Gouvernance.
