À Nkol-Ewodo, petit village près d’Obala dans la région du Centre, un phénomène étonnant suscite la curiosité des habitants. Un baobab, déraciné depuis six ans, s’est mystérieusement redressé seul il y a quelques jours.
Il y a quelques jours encore, le tronc massif du baobab gisait au sol depuis la mort du mari de Madeleine Mebomo. Cette veuve, propriétaire du champ, l’utilisait comme banc naturel comme beaucoup d’habitants du village. Mais tout a changé de manière soudaine. « Cette année, j’ai décidé de défricher le champ. Le quatrième jour, je découvre le tronc debout. J’ai crié et appelé mon fils», raconte Madeleine encore bouleversée.
Selon plusieurs autres témoignages, le baobab vieux de plusieurs décennies semblait pourtant bel et bien mort depuis six ans. Alors, comment expliquer ce redressement soudain ? C’est le mystère total à Nkol-Ewodo. Toutefois, sa « résurrection » intrigue et suscite de nombreuses questions. Le chef du village, Marc Ambomo Modo, reste prudent : « Ça peut être un bon ou un mauvais signe. J’ai convoqué les notables, on doit comprendre ce phénomène. »
Manifestation divine
Depuis l’annonce, le site attire chaque jour des dizaines de curieux. Certains viennent de villages voisins de la localité d’Obala, portés par la rumeur et espérant toucher le Baobab « miraculé ». Pour beaucoup, ce redressement est un signe venu d’en haut. D’aucuns parlent même d’une manifestation divine, tandis que d’autres évoquent les ancêtres. « C’est un signe de Dieu et c’est la chance de ce village. Parce lorsque vous regardez cet arbre, vous comprenez que ça ne peut pas être la force humaine qui derrière ça. Il y a eu des cas de miracles comme à Nsimalen où la Vierge Marie est apparue, pourquoi pas dans notre village aussi ? », s’interroge un jeune de Nkol-Ewodo.
Une chose est certaine, personne ne comprend vraiment ce qui s’est passé avec le baobab, dans ce village non loin d’Obala. Mais tous observent avec curiosité ce géant enraciné qui symbolise la force et la résistance, mais aussi un arbre rempli de mystère pour de nombreux peuples au Cameroun et ailleurs.