La région du Nord-Ouest n’en finit point avec le climat d’insécurité qui y a fait son nid. Cette fois-ci, ce sont des éleveurs venus du Nigéria qui ont semé la panique.
Effectivement, plus de 100 personnes vivant dans le village Benabinge ont été attaquées par une horde d’éleveurs venant du Nigéria. La petite localité située dans l’arrondissement de Menchum Valley, département de la Menchum a souffert. Alors, l’information relayée par Ocha parle de 180 personnes qui ont fui ces attaques le 18 mars 2025.
Ainsi donc, tout est clair dans la dernière revue d’Ocha sur la situation humanitaire dans les régions anglophones. Et le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’Onu a bien rapporté qu’une attaque s’est produite au village Benabinge. La douloureuse épreuve a eu lieu le 18 mars 2025 et a été attribuée à des éleveurs venus du Nigeria.
Déplacement d’environ 180 personnes
Selon l’agence onusienne, les assaillants ont détruit des terres agricoles et des habitations. Ce qui a provoqué le déplacement d’environ 180 personnes. Cette agression met sur la table, les tensions récurrentes entre agriculteurs et éleveurs dans cette zone frontalière avec le Nigeria.
Alors, « la situation est exacerbée par les conflits entre agriculteurs et éleveurs. Dans les régions du Nord- Ouest et du Sud- Ouest. Ainsi que par ceux qui opposent les communautés locales à des éleveurs majoritairement originaires du Nigeria », souligne le rapport Ocha.
Bref, au-delà du conflit qui oppose l’armée régulière aux groupes armés séparatistes, les régions anglophones souffrent. En effet, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest font aussi face à des tensions intercommunautaires croissantes.
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Eleveurs venus du Nigeria
Par exemple en tout début d’année 2024, des affrontements avec des éleveurs venus du Nigeria avaient fait des morts. Et avaient entraîné le déplacement de plus de 3 500 personnes dans l’arrondissement d’Akwaya, au Sud- Ouest. C’est encore Ocha qui nous fait ce rappel de faits.
On est donc face à situation humanitaire, jugée préoccupante par les experts des Nations unies. Et elle continue de se dégrader. Ainsi par exemple, le 11 mars 2025, plus de 710 personnes ont temporairement fui le village d’Owe au Sud-Ouest. Ceci, après des affrontements entre des bandes armées et les forces de sécurité. Les fuyards ont trouvé refuge dans la forêt et dans des localités voisines, nous révèle-t-on.
Environ 6 000 morts
Enfin pour rester dans les chiffres les plus récents de l’Onu, le conflit anglophone a déjà fait environ 6 000 morts. L’insécurité a provoqué le déplacement de plus de 330 000 personnes à l’intérieur du Cameroun. Et le crépitement des armes a poussé plus de 76 000 réfugiés camerounais à s’exiler au Nigeria, selon les données des Nations unies.