Une déferlante de célébrités vêtues avec démesure et extravagance par les plus grands couturiers : New York se prépare pour le gala du Met lundi, son incontournable événement philanthropique au croisement de la mode, des mondanités et de la culture populaire.
Joseph Setaro, étudiant en finances de 20 ans, s’apprête à passer plusieurs heures debout sur un muret pour être à la meilleure place quand l’avalanche de stars va commencer à déferler sur les marches du Metropolitan Museum of Art, le prestigieux musée de la 5e avenue adossé à Central Park.
Pour son premier gala, il s’attend à voir “toutes les (soeurs) Kardashian, peut-être” les chanteuses “Katy Perry, Billie Eilish”. Et bien évidemment, l’actrice Zendaya et le prince du reggaeton Bad Bunny, parmi les co-présidents de ces “Oscars” de la mode 2024, avec Jennifer Lopez, l’acteur des films Marvel Chris Hemsworth et la grande prêtresse de l’événement, la rédactrice en chef de Vogue, Anna Wintour.
Parmi les centaines de fans qui s’apprêtent à passer la soirée derrière des barrières, de l’autre côté de l’avenue, l’étudiant promet de rester jusqu’au bout, ou jusqu’au moment où lui et ses amis se “sentiront rassasiés”.
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Evénement planétaire, le gala du Met a ses codes, comme son thème vestimentaire, à partir duquel les grands créateurs dessinent des tenues uniques, souvent démesurées et extravagantes. Après un hommage à Karl Lagerfeld l’année dernière, place cette année au “Jardin du temps”, allusion à une nouvelle éponyme de l’écrivain de science-fiction J.G Ballard, sur le caractère éphémère de la beauté.
– TikTok sur le tapis rouge –
Outre Zendaya, la chanteuse de la Barbade Rihanna fait partie des stars les plus attendues de la soirée. Le tapis rouge devrait aussi être foulé par le patron de TikTok, Shou Zi Chew, dont l’application de vidéos ultra-populaire auprès des jeunes, propriété du groupe chinois ByteDance, sponsorise l’événement.
TikTok est accusée depuis des mois par les autorités américaines d’espionner ses 170 millions d’utilisateurs aux Etats-Unis au profit de Pékin, et le Congrès a récemment voté une loi, promulguée par Joe Biden, en forme d’ultimatum: couper ses liens avec ByteDance ou se voir interdit aux Etats-Unis.
Le gala fait rêver les fans de célébrités, mais sa vocation initiale, dans la pure tradition philanthropique américaine, est d’être la principale source de financement du département mode du prestigieux musée, “The Costume Institute”. Selon le New York Times, la place au dîner coûte cette année 75.000 dollars, une table entière 350.000 et l’édition précédente a rapporté quelque 22 millions de dollars.
L’événement a lieu traditionnellement le premier lundi du mois de mai et il accompagne l’ouverture de la grande exposition du “Costume Institute”, intitulée cette année “Belles endormies, réveiller la mode” (du 10 mai au 2 septembre).
L’exposition est une plongée dans le gigantesque fonds du département (33.000 pièces), pour redonner vie à des pièces trop fragiles ou usées pour être portées, en jouant sur les sons, les odeurs ou les images.
Le musée a notamment collaboré avec le spécialiste de l’intelligence artificielle générative OpenAI pour permettre aux visiteurs de converser avec une mondaine new-yorkaise du 20e siècle, Natalie Potter, qui portait le jour de son mariage, le 4 décembre 1930, une impressionnante robe à traîne cathédrale exposée en fin de parcours.
Source: Agence France-Presse
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