L’intelligence artificielle reste un catalyseur de l’économie. En même temps qu’il est un outil indispensable pour accompagner le développement. Mais l’Afrique est à la traine à cause d’un certain nombre de facteurs qui gênent malheureusement.
Effectivement au mois d’octobre 2024, le diagnostic avait été fait, lors d’un Sommet économique nigérian à Abuja. Et Olumide Balogun, le directeur de Google pour l’Afrique de l’Ouest avait fait son constat. Selon lui, « l’intelligence artificielle (IA) pourrait contribuer à hauteur de 1500 milliards dollars américains au PIB de l’Afrique, d’ici 2030. Mais cet apport économique n’est pas sans exiger un engagement préalable », disait-il.
Des enjeux cruciaux
Ainsi donc, l’expert a vu le volet économique de la chose. En rapport avec le développement du continent. Et les variations de l’économie mondiale. Plus précisément l’adoption de l’intelligence artificielle en Afrique « soulève des enjeux cruciaux ».
Alors, elle peut accélérer la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD). En favorisant l’agriculture intelligente et les réseaux énergétiques. En optimisant les chaînes de production et d’approvisionnement. En améliorant la gestion de l’eau et l’urbanisme », nous fait-on comprendre.
Aussi, certaines études comparatives montrent clairement que l’IA stimule la productivité et améliore les conditions de vie. A ce titre, elle doit être soutenue par des politiques. Et des compétences bien adaptées
L’intelligence artificielle (IA) est déjà entrée dans l’agriculture
Des disparités frappantes
Pour la même raison, la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced) avait fait ses constats. Néanmoins, trois points critiques émergent pour l’adoption et le développement efficace de l’IA. Et « le diagnostic pour l’Afrique autour de ces indicateurs révèle des disparités frappantes avec le reste du monde, mettant alors en lumière les investissements cruciaux à réaliser pour une transformation 4.0 entière et réussie » avait relevé Olumide Balogun.
Bien sûr, pour Raymond Edibè, il faut voir le niveau de « la connectivité numérique. Et la puissance de calcul. Ainsi que les réseaux, l’architecture et les ressources associées nécessaires. Pour créer, former et utiliser des solutions d’IA au sein d’un pays », explique l’expert.
Un retard considérable
En fait l’Afrique accuse un retard considérable en ce qui concerne la pénétration d’Internet. Et le niveau des investissements est faible dans les services de télécommunications. En bref « seuls 38% d’Africains avaient accès à Internet contre une moyenne mondiale de 68% en 2024 ». C’est selon l’Union internationale des télécommunications (UIT).
Selon Africa Analysis, les réseaux terrestres de fibre optique opérationnels en Afrique étaient d’environ 1 337 158 km pour la même année. Avec 112 373 km en construction. Egalement, l’Afrique est en retard en ce qui concerne le trafic et l’adhésion aux points d’échange Internet (IXP). Et les statistiques parlent de 53 points d’échange localisés dans 36 pays,
A en croire Internet Society, seuls trois pays ont atteint l’objectif fixé en 2010 de localiser 80% de l’intégralité du trafic Internet en local à l’horizon 2020.
L’Afrique est mal préparée
En définitive, le rapport de la Cnuced est clair. L’Afrique est aujourd’hui mal préparée à la révolution de l’IA. Patr ailleurs, des signaux forts montrent que « le continent peut rattraper son retard en accélérant les investissements dans l’infrastructure numérique. En libérant le potentiel des données. Et en formant massivement aux compétences technologiques », peut-on retenir.
En outre, certains pays comme l’Egypte, le Kenya et le Nigeria montrent la voie. Tout simplement, il suivre l’exemple. Et l’on verra que « l’Afrique pourrait non seulement adopter l’IA, mais aussi en devenir un acteur majeur.Tout en, créant des solutions adaptées à ses défis uniques », tout est dit.
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