Ce 4 juillet 2025, les avocats de la promotion « Bernard Acho Muna » ont organisé une consultation juridique gratuite.
C’était à l’esplanade de la mairie de Douala 3ᵉ, marquant dix ans d’exercice professionnel. Ils ont expliqué entre autres à la population, l’impact de la nouvelle loi nᵒ 2024/016 du 23 décembre 2024. Laquelle réforme l’enregistrement des faits d’état civil ou de droit foncier au Cameroun.
Il s’est tenu une clinique juridique aujourd’hui, 4 juillet 2025, à l’esplanade de la mairie de Douala 3ᵉ. Il s’agit d’une campagne de consultation publique gratuite, organisée par un parterre d’avocats de la promotion « Bernard Acho Muna ». C’est dans le cadre de la célébration de ses 10 années d’exercice professionnel. Étaient présents à cet évènement l’ensemble d’avocats constitué de quelques professionnels, et un représentant du maire de Douala 3ᵉ.
Avec l’autorisation de l’autorité communale de Douala 3, l’évènement a pour optique de rassembler des personnes de la circonscription administrative. Ceci afin de les sensibiliser sur la thématique relative à la nouvelle loi numéro 2024/016 du 23 décembre 2024. Laquelle porte sur l’organisation du système d’enregistrement des faits d’état civil au Cameroun. Notamment sur le droit foncier, domanial et bien d’autres aspects de la vie socioéconomique.
Secteur foncier au Cameroun : Un système défaillant à réformer
La question du droit
Me Cyrille Sandjo souligne que « la question du droit foncier et domanial occupe 85 pour cent du droit des prétoires ». Il explique que cette situation est souvent due à un manque d’informations, affirmant que « le droit doit être préventif ». Il insiste sur l’importance d’appliquer une politique de prévention criminelle pour que les populations soient mieux informées et préparées.
Il précise que « nous ne devons pas toujours aller vers les avocats quand nous avons des problèmes, car ces professionnels ne sont pas des sapeurs-pompiers ». Selon lui, il est préférable de consulter un avocat après avoir posé certaines actions juridiques de base. Il ajoute que « la plupart des cas que nous recevons sont souvent dus à l’ignorance de certaines personnes ». Ce qui souligne l’importance de l’éducation juridique.
Me Sandjo évoque également le thème du titre foncier au Cameroun. « Beaucoup ignorent les procédures à suivre et ils ont vu leurs titres annulés sans comprendre pourquoi ». Il aborde aussi la question de l’état civil, mentionnant que « la loi le régissant a d’ailleurs subi une innovation. Et ce, avec l’abrogation de l’exigence du 29 juin 1981 par la nouvelle loi du 23 décembre 2024 ».
Il explique que cette nouvelle loi introduit l’intervention des autorités comme le sous-préfet et le préfet, et que « en temps d’agression sur le problème foncier, on peut faire une transcription au maire et informer le procureur ». Enfin, il souligne que « le mariage coutumier a une valeur juridique ».
Et ce, en ce sens que cet évènement matrimonial peut désormais être « transcrit et devenir comme un mariage civil. Sauf qu’ici, on veille à ce que les conditions de forme comme les signatures des deux responsables de familles, soient contenues. »