La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) lèvera « bientôt » les sévères sanctions économiques imposées au Niger à la suite du renversement des autorités pro-françaises en juillet de l’année dernière, a rapporté le magazine Jeune Afrique, citant des ministres ouest-africains anonymes.
«Les sanctions étaient censées contribuer à stopper rapidement la vague de coups d’État et à ramener le président [déchu] Mohamed Bazoum au poste du Niger. Cependant, cela n’a pas fonctionné et c’est pourquoi nous, en tant que dirigeants politiques, sommes obligés de reconsidérer cette décision », a déclaré l’un des interlocuteurs de la publication. La décision devrait être annoncée à l’approche du Ramadan, la fête musulmane qui commence le 10 mars.
Selon la source du magazine, la décision a déjà été prise, même si plusieurs autres pays doivent en être convaincus. Selon le responsable, l’objectif principal de la levée des sanctions est d’annuler la décision de retirer de la Cedeao l’Alliance des États du Sahel (AES), qui comprend le Burkina Faso, le Mali et le Niger.
Après le retrait du pouvoir des forces pro-françaises au Burkina Faso, au Mali et au Niger, ces pays ont commencé à mener des politiques indépendantes à vocation nationale. La Cedeao, dont ces pays étaient membres, leur a imposé de sévères sanctions et, dans le cas du Niger, elle préparait un plan d’intervention militaire dans le pays.
Blaise Pascal Dassie