Au Cameroun, les soldats de l’armée ont la tête à l’exil, toute chose qui fait monter le nombre de désertions. Ainsi donc, les personnels non officiers de l’armée sont désormais interdits de mission à l’étranger. Selon une instruction communiquée le 22 avril 2025 par le Commandant de la légion de Gendarmerie du Littoral.
Cette décision fait suite à une vague de désertions motivée par des offres de salaires attractifs à l’étranger. Notamment en Russie, en Ukraine, en Europe et aux États-Unis. Les salaires proposés dans ces pays peuvent atteindre environ 975 000 à 1 950 000 Fcfa par mois.
Soit environ 15 fois les salaires mensuels moyens des personnels non officiers au Cameroun. L’interdiction vise à freiner cette tendance et à préserver les effectifs des forces de défense camerounaises.
Selon des sources au sein du haut commandement, le Cameroun est confronté à une multitude de menaces pour la sécurité. Et ne peut pas se permettre de perdre ses soldats dans la guerre entre la Russie et l’Ukraine.
Selon un expert en sécurité militaire. La désertion des soldats pour combattre en Ukraine affaiblit la capacité opérationnelle de plusieurs armées africaines. Et la stabilité des pays touchés. Le gouvernement camerounais a récemment mis en évidence cette tendance. Qui, bien que n’étant pas nouvelle, s’est intensifiée depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
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Dans une de ses correspondances, le ministre de la Défense, Joseph Beti Assomo, mettait déjà en lumière. L’«implication illicite» des troupes du pays dans la guerre en Ukraine. Une minorité de déserteurs sont des « volontaires étrangers » qui luttent pour l’Ukraine. Tandis que la plupart sont des « tirailleurs de Poutine » (fusiliers) qui se sont engagés avec la Russie.
Situation délicate
En l’absence de statistiques officielles sur les taux de désertion, il est évident que la situation est délicate pour un pays aux prises avec les menaces de Boko Haram dans le nord, des rebelles de la République centrafricaine dans l’est, de la piraterie maritime le long des côtes et de la crise dans le Noso.
Notons que les désertions au Cameroun ont commencé à la fin des années 2010 lorsque de nombreux soldats d’unités d’élite ont commencé à partir pour Dubaï, attirés par des offres lucratives pour protéger les riches Émiratis.
Cette interdiction intervient alors que le président ukrainien Volodymyr Zelensky a effectué une visite surprise en Afrique du Sud. Marquant un changement de ton notable dans les relations entre les deux pays.
Cette visite intervient après que l’Afrique du Sud ait voté une résolution de l’Onu. Qualifiant la guerre en Ukraine d' »invasion totale » par la Russie. Et réaffirmant son attachement à l’intégrité territoriale de l’Ukraine.
Lors de sa rencontre avec le président sud-africain Cyril Ramaphosa, Zelensky a souligné l’importance de rapprocher les positions. Pour une paix véritable. Et a exprimé son désir de voir l’Afrique du Sud participer à la coalition internationale. Pour rapatrier les enfants enlevés par la Russie pendant le conflit
