La violence policière extrême exercée sur un civil à Yagoua a suscité l’indignation chez des acteurs de la société civile. Ils sont réunis autour de la Plafoscil. Entendez, la plateforme des organisations de la société civile du Littoral
En effet, l’affaire Alain Biena, torturé sauvagement par les policiers en tenue a suscité une grosse vague d’irritation. Certains acteurs de la société civile sont montés au créneau pour dénoncer cette manière de faire. Pour mieux comprendre leur colère, il faut revenir sur les faits qui se sont produits le 14 juin 2025.
Un homme piétine sa tête
Effectivement, l’incident se passe dans un poste de contrôle mixte à Yagoua dans la région de l’Extrême-Nord. Alain Biena, passager du bus de l’agence de voyage Dainy Express a refusé de remettre ses pièces d’identité à un policier. Lu demandant de se présenter avant toute chose. Alors, cette exigence « va entraîner le passager hors du bus par l’agent de police qui s’est mis à lui assener des coups de poings. Une fois, le passager au sol sans force, un homme parmi les policiers piétine sa tête. Le passager a été transporté à l’unité de police de Yagoua. Où il a été mis en garde à vue. Avant son transfert le lendemain à Maroua pour être auditionné», nous relate-on.
Et le récit concorde avec la vidéo de la scène qui a fait le tour du monde. Du moins qui a enflammé les réseaux sociaux. Et donc la Plateforme des Osc du Littoral s’’est réunie en urgence le 16 juin pour signifier leur indignation. Et rappeler à l’Etat du Cameroun ses engagements pris pour la protection des citoyens.
L’intégrité physique et psychologique des civils
Ainsi donc, la Plateforme « condamne l’extrême violence récurrente des fonctionnaires de police sur un civil sans défense. Interpelle le Délégué Général à la sûreté nationale à assainir le corps des fonctionnaires de police. De garantir en toutes circonstances l’intégrité physique et psychologique des civils. Et d’ordonner une sanction administrative à l’encontre du policier tortionnaire qui débouchera sur des sanctions ».
Plusieurs instruments internationaux
Aussi, elle « interpelle l’Etat au respect scrupuleux des principes contenus dans la déclaration universelle des Droits de l’homme. Lesquelles font d’ailleurs partie intégrante du préambule de la Constitution du pays. Interpelle le président de la République à qui le peuple a donné mandat de veiller sur la sécurité des personnes ».
Et comme un grand moment, ces acteurs ont rappelé que l’Etat du Cameroun a ratifié plusieurs instruments internationaux. Relatifs à la protection et la sécurité des personnes notamment. Ils ont cité entre autres, La Charte Africaine des Droits de l’homme et des peuples, ratifiée le 20 juin 1986 La Déclaration universelle des droits de l’homme.
Egalement, la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées. Adoptée le 23 décembre 2010 par l’Assemblée générale des Nations Unies dans sa résolution 47/133.- La convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. Ratifiée par le Cameroun 19 décembre 1986.