Attendu pour prendre une part active à ce rendez-vous, le chef de l’Etat Paul Biya a brillé par son absence. Toute chose qui ravive le débat sur son état de santé.
L’un des grands absents au sommet de la Francophonie aura été le chef de l’Etat. Pourtant annoncé à ce rendez-vous qui a connu la participation de ses homologues du Tchad, de la Côte d’Ivoire et de la Centrafrique, l’absence du chef de l’Etat camerounais ravive le débat sur son état de santé. Aux dernières nouvelles, il aura fallu dépêcher le ministre des relations extérieures pour remplacer le président de la République Paul Biya.
Selon des sources, jusqu’à l’ultime minute, le protocole s’activait pour la présence du Chef de l’Etat au sommet. Et pan, l’information est tombée en mis journée dans le petit cercle qui accompagne le Chef de l’Etat. En mission avancée en France depuis quelques jours, le membre du gouvernement est informé de ce que c’est lui qui va représenter le Cameroun. Il s’y prendra à cœur joie, sachant qu’il venait de jouer cette même représentation quelques jours plus tôt à l’AG de l’ONU. Sur les raisons de l’absence du Chef de l’Etat, pas de raisons officielles.
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Que retenir de ce sommet? A l’issue donc du XIXe Sommet de la Francophonie, la Secrétaire générale de la Francophonie a salué le succès de l’événement et a remercié chaleureusement la France, pays hôte.
Trois enjeux majeurs ont marqué ce sommet :
La jeunesse francophone et l’emploi : Le thème du sommet, « Créer, innover et entreprendre en français », a placé la question de l’emploi des jeunes au centre des discussions, avec la volonté de créer des solutions concrètes tant au sein de l’OIF que dans les États membres pour offrir à la jeunesse des opportunités d’insertion professionnelle en langue française.
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Nouvelles adhésions et changement de statut : Plusieurs États et gouvernements ont soumis des demandes d’adhésion ou de modification de leur statut à l’occasion de ce Sommet. Parmi les nouveaux observateurs figurent l’Angola, le Chili, la Nouvelle-Écosse (Canada), la Polynésie française (France) et la Sarre. De plus, des pays comme Chypre et le Ghana ont vu leur statut évoluer pour devenir membres de plein droit, témoignant de l’attractivité croissante de l’OIF.
Multilatéralisme et gestion des crises : Dans un contexte de fragilité du multilatéralisme, le sommet a été l’occasion de réfléchir à la plus-value de l’OIF dans la gestion des crises qui touchent l’espace francophone. Les travaux ont abouti à l’adoption de trois textes majeurs, notamment la Déclaration du Sommet, la Déclaration de solidarité avec le Liban, et la Résolution sur les crises dans l’espace francophone.
Ces décisions témoignent du rôle crucial de l’OIF dans la construction d’une Francophonie solidaire, innovante et engagée.