pixel

La dépouille de l’ancien président Buyoya rapatriée au Burundi

Date:

Pages jaunes

La dépouille de l’ancien burundais Pierre Buyoya, en en décembre 2020 et inhumé au Mali, a été rapatrié mardi dans son pays natal, a affirmé à l’AFP un proche de la famille.

L’ancien , décédé à 71 ans du Covid-19, n’avait pu être inhumé au Burundi en raison d’une condamnation par contumace à la perpétuité.

Il avait été enterré au Mali, à plusieurs milliers de kilomètres du Burundi, pays où il résidait en tant que Haut représentant de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel.

La dépouille est arrivée à Bujumbura mardi, a affirmé à l’AFP un proche de la famille, qui a requis l’anonymat. « Il n’y avait pas d’officiels (à l’aéroport) car il s’agit d’une organisée par la famille. Mais les autorités burundaises ont pris toutes les mesures administratives et de sécurité », a-t-il poursuivi.

L’ancien chef de l’Etat doit être inhumé mercredi dans la plus stricte intimité familiale sur leur propriété familiale à Rutovu, dans le du pays.

M. Buyoya avait été condamné en octobre 2020 par contumace au Burundi, avec une vingtaine d’anciens hauts responsables civils et militaires qui lui étaient proches, pour l’assassinat en 1993 de Melchior Ndadaye, premier président démocratiquement élu – trois mois auparavant – du Burundi et premier Hutu à accéder au .

M. Buyoya avait dénoncé « un procès mené de manière scandaleuse » et orchestré selon lui par le pouvoir en place.

 

A lire: Le Burundi accuse d’attentats des rebelles soutenus, selon lui, par le Rwanda

 

Militaire de carrière, M. Buyoya, un Tutsi, a présidé deux fois le Burundi (1987-1993 et 1996-2003), accédant à chaque fois au pouvoir à la faveur d’un coup d’Etat militaire.

Son premier mandat a été marqué par l’ de l’espace démocratique au Burundi qui a débouché sur l’élection de M. Ndadaye, dont l’assassinat allait plonger le pays dans une guerre civile qui fera 300.000 , opposant l’armée dominée par la minorité tutsi à des groupes rebelles hutu.

Durant son second mandat, M. Buyoya a signé en 2000 les accords d’Arusha ouvrant la voie à la fin de la guerre civile en 2003, date à laquelle il a quitté le pouvoir conformément à ces accords.

Le Burundi est dirigé depuis 2005 par le CNDD-FDD, parti issu de l’ancienne principale rébellion hutu, accusé de réprimer toute voix dissidente depuis une nouvelle crise politique dans laquelle le pays a plongé en 2015.

Le président Evariste Ndayishimiye a succédé en juin 2020 à Pierre Nkurunziza, décédé après avoir dirigé d’une main de fer le Burundi durant 15 ans.

Si la communauté internationale a salué une certaine ouverture du pays depuis son arrivée au pouvoir, une commission d’enquête de l’ONU affirmait en septembre 2021 que la situation des droits humains restait « désastreuse » au Burundi.

Source: Agence France-Presse Aucune étiquette pour cette publication.

- Pub -
Pages jaunes

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Partager :

spot_imgspot_img

Populaires

Dans la même catégorie
Associé

Meurtre de l’artiste Osinachi : Son époux condamné à mort

Peter Nwachukwu, époux de la chanteuse gospel Osinachi, a...

RDC: combats intenses dans l’Est, malgré un projet d’accord de paix

D'intenses combats opposent les forces de Kinshasa au groupe...

Présidentielle ivoirienne : le parti de l’opposant Thiam conteste en justice son inéligibilité

Le principal parti d'opposition ivoirien a annoncé avoir saisi...

Mali : une centaine de partis politiques redoutent leur dissolution par la junte

Une coalition rassemblant une centaine de partis politiques a...