Octobre 2025, le mois de toutes attentes au Cameroun. Voici l’analyse de Christian Ntimbane Bomo au sujet de la candidature du Pr Kamto à la présidentielle.
Selon le candidat à l’élection présidentielle, l’exigence des 300 signatures pour candidater à la présidentielle de 2025, est juridiquement infondée.
« Sur le strict plan du droit. Après report en 2026 des élections législatives et municipales qui devaient se tenir en 2025. Il n’est plus juridiquement fondé d’exiger, les 300 signatures ou des investitures prévues par l’article 121 du code électoral. Pour candidater à la présidentielle ».
« Précisément, celles de 30 personnalités originaires des 10 régions. A savoir : soit des parlementaires, soit des conseillers régionaux, soit des conseillers municipaux. Soit des chefs traditionnels de premier degré. Soit des membres de chambre consulaires (chambre de commerce, chambre d’Agriculture…) », analyse le membre de la Société civile.
Il rappelle en effet un principe général de droit qui stipule qu’en cas de circonstances exceptionnelles. La dérogation au droit préexistant est justifiée. « On parle alors de théorie des circonstances exceptionnelles. En d’autres termes, une règle de droit préétablie, est écartée, en raison d’une situation jugée exceptionnelle ».
« Nous rappelons que les principes généraux de droit s’imposent dans l’ordonnancement juridique camerounais pour interpréter les lois et textes », développe le candidat déclaré à la présidentielle d’octobre prochain.
Prétendues réformes sur l’éligibilité présidentielle : le décryptage de Christian Ntimbane Bomo
Circonstances exceptionnelles
A le croire, les mesures de report en 2026 des élections législatives et municipales. Qui devaient se tenir en mars 2025. Ont été prises dans le contexte de circonstances exceptionnelles.
Ainsi, « s’agissant des législatives, le Président de la République, a usé de l’article 15(4) de la Constitution. Qui prévoit la prorogation du mandat des députés si les circonstances l’exigent. En d’autres termes, en cas de circonstances exceptionnelles ….. », argumente Christian Ntimbane Bomo.
Qui poursuit : « face à cette situation de circonstances exceptionnelles. Ayant justifié le report des scrutins législatifs et municipaux en 2026. C’est-à-dire après la présidentielle, le régime dérogatoire au droit préétabli sur l’exigence des 300 signatures. Aux candidats indépendants et aux partis politiques, s’impose ».
Car « si ces élections s’étaient tenues avant la présidentielle, elles auraient constitué une probabilité d’élection de nouveaux députés. Et conseillers municipaux susceptibles ou prêts à signer des investitures aux candidats indépendants. Ou aux partis politiques qui auraient investi des candidats ».
Décision unilatérale de l’autorité publique
Rappelons dans le même sens. Qu’il est de principe général de droit que nul ne doit être tenu d’exécuter du fait du prince. En d’autres termes, on n’est pas tenu d’exécuter une obligation, un acte. Si cette exécution est rendue impossible ou plus difficile par une décision unilatérale de l’autorité publique.
Face à l’existence de ce fait du prince. Christian Ntimbane Bomo pense qu’on ne saurait dès lors, exiger aux candidats indépendants. Et aux partis politiques privés d’élections législatives et municipales en 2025. De produire les 300 signatures d’élus pour l’élection présidentielle d’octobre 2025