Le président sud-africain Cyril Ramaphosa doit annoncer dimanche soir la formation d’un gouvernement de coalition, qui se fait attendre depuis les législatives de fin mai et sa ré-investiture mi-juin, selon un communiqué de la présidence.
Le nouvel exécutif « sera un gouvernement d’union nationale » inédit « comprenant une diversité de partis politiques, suite aux élections législatives du 29 mai », rappelle la présidence dans un communiqué, annonçant une déclaration télévisée du chef de l’Etat peu après 21H00 (20H00 GMT).
Objet d’intenses négociations depuis des semaines, ce gouvernement comptera une majorité de ministres du Congrès national africain (ANC), qui a perdu le mois dernier sa majorité absolue détenue au Parlement depuis trente ans, mais aussi plusieurs ministres issus du premier parti d’opposition, l’Alliance démocratique (DA).
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La présidence avait annoncé vendredi l’ouverture du Parlement le 18 juillet, précisant que M. Ramaphosa présenterait à cette occasion les principales orientations du nouveau gouvernement.
M. Ramaphosa, 71 ans, dirigera ce gouvernement. Son parti, l’ANC, conserve 159 des 400 députés. Mais ces derniers jours, la presse locale a fait état de tensions dans les négociations entre l’ANC et la DA (centre libéral), deuxième plus grand parti avec 87 sièges à l’Assemblée.
L’ANC a notamment accusé la DA de formuler des « demandes scandaleuses » pour des postes ministériels, dans des documents obtenus par la presse. D’autres documents détaillant les désaccords sur les positions entre M. Ramaphosa et le chef de la DA, John Steenhuisen, ont circulé sur les réseaux sociaux.
Le gouvernement sortant compte trente ministres. De nombreux observateurs se demandent si, en offrant plusieurs postes ministériels à la DA et peut-être à quelques petits partis, M. Ramaphosa réussira à conserver un gouvernement de taille raisonnable.
Ces ministres devront relever des défis de taille, notamment un chômage massif touchant un tiers de la population active, des coupures récurrentes d’électricité ou d’eau, des infrastructures mal entretenues et une criminalité record.
Source: Agence France-Presse Aucune étiquette pour cette publication.