pixel

Ukraine: « 30.000 » soldats russes dans l’offensive au nord-est, Kharkiv « pas menacée »

Date:

Pages jaunes

L’Ukraine est confrontée à un nouvel assaut de dizaines de milliers de troupes russes dans le -est près de Kharkiv, la deuxième plus grande du pays, mais le nouveau chef de la sécurité nationale ukrainienne s’est déclaré lundi convaincu que ses forces peuvent défendre cette cité.

L’armée russe a lancé une offensive surprise contre la région de Kharkiv vendredi, en faisant de petites avancées près de la frontière, zone dont elle avait été chassée il y a presque deux ans.

« Environ 50.000 (soldats russes) se trouvaient à la frontière. Maintenant, il y en a bien plus de 30.000 qui attaquent » dans la région, depuis vendredi, a déclaré Oleksandr Lytvynenko, lors d’un entretien accordé à l’AFP.

Il a cependant assuré qu’il n’y avait à ce stade aucune « menace » terrestre contre la ville de Kharkiv, située à une trentaine de kilomètres de la zone de combats et qui comptait près d’un 1, million d’habitants avant l’invasion russe lancée en février 2022.

« Les actions russes se poursuivent dans la zone frontalière. Nous pouvons dire que nous ne voyons pas de menace d’assaut (terrestre) contre la ville de Kharkiv », a assuré M. Lytvynenko, 52 ans, qui occupe son depuis fin mars.

Cette cité industrielle et universitaire est en revanche visée presque quotidiennement par des frappes aériennes russes depuis le début la guerre.

– Frappes « barbares » –

L’offensive russe lancée dans cette zone était « attendue » car « le renseignement a fourni les informations à temps et les militaires (ukrainiens) étaient prêts », a indiqué le responsable, alors que des médias et blogueurs militaires ukrainiens s’interrogeaient sur la facilité apparente de l’attaque.

« Je suis convaincu que nous disposons de toutes les forces et de tous les moyens pour mettre fin à ces actions », a toutefois assuré M. Lytvynenko.

Pour lui, cette nouvelle attaque vise notamment à créer une zone « tampon » le long de la frontière, afin d’empêcher à l’armée de Kiev de frapper la région frontalière russe de Belgorod.

Troupes russes dans le nord-est de l'Ukraine : Kharkiv menacé

 

A lire: Ukraine: Moscou affirme gagner du terrain dans la région de Kharkiv, plus de 4.000 personnes évacuées

 

 

« Il s’agit d’éloigner nos forces armées de la frontière russe et de limiter notre capacité à frapper le territoire russe », a-t-il expliqué.

M. Lytvynenko a par ailleurs accusé la Russie de mener des frappes « barbares » contre des infrastructures civiles de Kharkiv et d’autres villes dans l’est et le du pays, pour provoquer un exode massif de la population.

L’objectif de Moscou est de « forcer les gens à quitter ces villes, de transformer les grandes villes industrielles du Sud et de l’Est en désert », a-t-il asséné. « Ce n’est pas une guerre contre l’armée, mais une guerre contre la population civile ».

– « Guerre contre l’ » –

Expert de la Russie notamment après y avoir étudié dans une école du KGB à l’époque soviétique, M. Lytvynenko a par ailleurs estimé que le changement surprise du de la Défense annoncé la veille par le président russe Vladimir Poutine, reflétait la volonté de ce dernier de se préparer pour une « longue » guerre contre l’Occident.

« Cela suggère que Poutine planifie une guerre pour une longue période à venir. Une guerre non seulement contre l’Ukraine, mais aussi contre l’Occident dans son ensemble, une guerre contre l’OTAN« , a déclaré Oleksandre Lytvynenko.

Sergueï Choïgou, qui était ministre russe de la Défense depuis 2012 et incarnait la stabilité des différents gouvernements sous Vladimir Poutine, a été remplacé par Andreï Belooussov, un économiste de .

Le nouveau ministre est « un gestionnaire expérimenté capable d’assurer une guerre d’usure à long terme » et « qui doit limiter le vol traditionnel du trésor russe et le vol dans les forces armées russes », a déclaré responsable ukrainien.

Pour lui, la Russie « s’est remise des sanctions occidentales » imposées au début de l’invasion, notamment en réorientant son économie vers la militaire.

En revanche, les sanctions continuent, selon lui, de « limiter » considérablement sa capacité de fabriquer des armes modernes, la forçant de puiser dans ses stocks militaires datant de l’époque soviétique.

« Les stocks soviétiques sont énormes, mais ils sont aussi limités », note cependant Oleksandr Lytvynenko.

« Si les opérations militaires se poursuivent avec la même intensité qu’aujourd’hui, les Russes auront suffisamment de chars et de véhicules blindés pour un an et demi. Ensuite, ils commenceront à avoir des problèmes », prédit-il.

Source: Agence -Presse Aucune étiquette pour cette publication.

- Pub -
Pages jaunes

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Partager :

spot_imgspot_img

Populaires

Dans la même catégorie
Associé

Gaza: 55 morts dans des frappes, Israël menace d’une offensive « plus vaste »

Israël a menacé jeudi de lancer une offensive "plus...

Guerre commerciale: les « deals » promis par Trump tardent à prendre forme

Les grands accords promis par Donald Trump pour mettre...

Le Cachemire, au coeur de 78 ans de relations conflictuelles entre l’Inde et le Pakistan

L'Inde et le Pakistan, deux puissances nucléaires, s'accusent régulièrement...

Le ton monte entre l’Inde et le Pakistan après l’attentat au Cachemire

Suspension des visas, expulsion de diplomates et fermeture de...