Le Tchad vit dans une situation politique qui alimente les conversations. L’ancien Premier ministre a été arrêté par le régime en place le 16 mai 2025.
Sale temps pour l’opposant et ancien premier ministre du Tchad. Selon le Procureur de la République, Succès Masra est accusé « d’incitation à la haine. Incitation à la révolte des bandes armées. De complicité d’assassinat. D’incendie volontaire et de profanation de sépultures ».
Détention provisoire
Des indiscrétions font état de ce qu’il « a été auditionné toute la journée du 20 mai 2025. Après avoir reçu le rapport des auditions, le procureur a décidé de poursuivre la procédure judiciaire contre lui. Et Assyongar Masra Succès a été placé en détention provisoire ce 21 mai 2025 ».
Ce que dénoncent les avocats de l’accusé. Lesquels l’ont déclaré dans un communiqué. « Pendant qu’ils s’en référaient au Procureur de la République au téléphone, les avocats se sont vus éconduire comme des malpropres, essuyant des injures et menaces de la part d’un agent en faction, en ces termes: «votre client n’est qu’un simple prisonnier. Vous-même vous n’êtes que des avocats…. », Peut-on y lire.
Nous apprenons que face à cet incident majeur, le collectif a cru bon devoir se retirer pour en aviser. Il a donc décidé de déposer plainte pour menaces et injures publiques contre cet agent.
Tchad: l’ex-Premier ministre Succès Masra interpellé pour « incitation à la haine »
Docteur en Sciences Economiques. Diplômé Finance & Stratégie, Sciences Po Paris. Succès Masra a été désigné, le 1er janvier 2024, Premier ministre du Tchad. Par le président de transition Mahamat Idriss Déby Itno. Il remplaçait ainsi Saleh Kebzabo. Opposant historique à l’ancien président Idriss Déby Itno. Mort en avril 2021 après plus de 30 ans au pouvoir.
Opposition frontale
A la tête du parti Les Transformateurs, Succès Masra s’était fait connaître comme l’un des principaux détracteurs du régime militaire dirigé par le fils d’Idriss Déby Itno. « Une opposition frontale qui l’avait poussé à s’exiler, au lendemain de la répression sanglante des manifestations du 20 octobre 2022 », selon le Monde.fr.
Après son retour triomphal au pays. Il s’était finalement rangé derrière le gouvernement en appelant à se prononcer en faveur du « oui ». Lors du référendum constitutionnel du 17 décembre 2023. « L’adoption du texte considéré comme une étape clé vers le retour au pouvoir des civils. Au terme d’une élection promise par la junte et finalement repoussée à fin 2024. Avait été approuvée avec 86 % des voix et un taux de participation à 63,75 %. Des résultats contestés par une partie de l’opposition, qui avait appelé à boycotter le scrutin », écrit le Monde.fr.