À travers une lettre pastorale, les évêques de l’Église catholique ont défini dix critères essentiels pour quiconque souhaite diriger le pays à sept mois de l’élection présidentielle de 2025. La Conférence épiscopale nationale du Cameroun a dressé le profil du candidat idéal.
Les évêques du Cameroun appellent à un scrutin transparent, apaisé et inclusif. Ils insistent sur la nécessité de choisir un leader qui incarne l’intégrité, l’humilité et la modestie. Pour eux, le futur président doit démontrer un leadership moral fort. Une gestion efficace de l’économie et une capacité à promouvoir l’unité nationale.
Importance de participer au processus électoral
Dans leur lettre, les évêques évoquent également la lutte contre la corruption, la gestion des crises, ainsi que la capacité à écouter et à dialoguer avec toutes les parties de la société. Le respect de l’Etat de droit et des libertés fondamentales est aussi au cœur de leurs attentes. En plus, un président doit œuvrer pour une diplomatie forte et des relations internationales constructives.
Les évêques rappellent aux citoyens l’importance de participer au processus électoral. Ils incitent notamment à l’inscription sur les listes électorales, une étape essentielle pour garantir un vote inclusif. Ils exhortent chacun à faire preuve de responsabilité et de discernement dans le choix de son candidat.
Démocratie: Les évêques du Cameroun pour un nouveau Code électoral
En faveur d’une élection juste
L’Église catholique se positionne en faveur d’une élection juste, sans soutenir de candidat en particulier. Par ses interventions, elle invite les électeurs à se tourner vers un leader capable de rassembler. Mais aussi de travailler pour le bien commun, sans privilégier les intérêts personnels. Pour elle, les défis actuels du pays, notamment les tensions ethniques et régionales, exigent un président capable de promouvoir l’unité et la réconciliation. La gestion des crises et des conflits, en particulier ceux liés aux tensions internes, sera un défi majeur pour le futur dirigeant.
En plus de son rôle d’unificateur, le futur président devra également s’attaquer fermement à la corruption, un fléau qui gangrène l’administration publique. Il devra mettre en place des mécanismes de contrôle et de sanction efficaces, sans favoritisme.
Les Camerounais doivent se mobiliser
L’appel des évêques est donc clair. Les Camerounais doivent se mobiliser pour choisir un leader responsable, capable de guider le pays vers un avenir prospère et harmonieux. La participation au scrutin et un choix éclairé sont les clés d’une démocratie forte et d’un avenir meilleur.
Dans ledit document, les évêques rappellent qu’une gouvernance responsable repose sur des valeurs humaines et éthiques. À travers cette prise de parole, l’Église cherche à inspirer un changement profond dans la manière dont la politique est vécue au Cameroun. Ainsi, à l’approche de l’élection présidentielle de 2025, les critères énoncés par les évêques offrent une feuille de route pour un futur président, mais aussi pour une nation prête à relever les défis de demain.
Ces critères interviennent dans un contexte où la candidature de Paul Biya, président depuis plus de 40 ans, est envisagée. De nombreux leaders de l’opposition, comme Maurice Kamto, Akere Muna et Cabral Libii, ont déjà annoncé leur intention de se présenter. Rappelons que certains évêques de l’église catholique étaient déjà montés au créneau pour critiquer le régime actuel. Il s’agit entre autres de Mgr Samuel Kleda, Mgr Emmanuel Abbo et Mgr Yaouda Hourgo.
Les Camerounais détiennent donc les clés de leur avenir.