Le ton a été donné par Mgr Andrew Nkea, archevêque de Bamenda et par ailleurs président de la Conférence Épiscopale nationale du Cameroun.
Le sujet est resté la grande préoccupation de ce prêtre catholique et ses pairs qui insistent sur l’impératif de produire avent les scrutins de 2025, un nouveau document consensuel pour garantir la paix avant, pendant et après les élections de l’année prochaine.
Selon le calendrier électoral, trois scrutins sont prévus en 2025. Il s’agit de la présidentielle, des municipales et les législatives. Et l’on constate d’ailleurs l’activisme des partis politiques qui se déploient pour faire inscrire le maximum d’électeurs. Chaque formation politique y va selon ses stratégies. Les acteurs de la société civile ne sont pas en reste, les appels aux inscriptions se multiplient sous fond d’appel à un consensus pour la révision du code électoral actuel qui selon certains, «a montré toutes ses limites et ne garantit plus une élection crédible», fait savoir Philippe Nanga, coordonnateur de l’Ong, Un Monde Avenir, qui rejoint carrément la posture des hommes de Dieu, plus précisément les prêtres de l’église catholique qui se sont retrouvés à Yaoundé il y a la semaine dernière pour la 49eme Assemblée plénière de la conférence épiscopale nationale.
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Lenteurs dans l’implémentation de la décentralisation
Sous l’œil vigilant de Mgr Andrew Nkea, archevêque de Bamenda et président de ladite Conférence, les évêques ont montré leur intérêt sur les situations politique, sociales et économique du pays. Ils ont évoqué des lenteurs observées dans l’implémentation de la décentralisation, ils ont parlé de l’insécurité, de la vie chère et la montée sans cesse du grand banditisme.
L’autre moment fort de la rencontre de Yaoundé, c’est l’appel lancé envers les pouvoirs publics pour assurer les élections libres et transparentes. Toute chose qui passe par la révision du code électoral.
Pour rester dans la dimension politique, Mgr Andrew Nkea a invité les citoyens à s’inscrire massivement sur les listes électorales pour accomplir chacun, leur devoir citoyen en conscience lors des échéances électorales de 2025 et d’après «…. Les Camerounais doivent s’inscrire massivement sur les listes électorales, pour les prochaines élections. Nous appelons les pouvoirs publics à assurer les élections libres et transparentes et la révision du code électoral », a-t-il déclaré.
Sur le volet social de leur communication, les prêtres ont évoqué la profanation des lieux sacrés : «la vie humaine est banalisée dans notre pays. Nous insistons sur l’enseignement de l’église catholique que la vie humaine est sacrée », a-t-il encore déclaré, devant les autres prêtres qui ont mentionné en même temps, la montée en puissance de l’homosexualité et la dilapidation des ressources naturelles et minières qui ont pour conséquence la mise en mal de l’épanouissement des camerounais.
Alphonse Jènè
DigiCommunicate