L’épisode Rigobert Song appartient déjà au passé en République centrafricaine (RCA). Annoncé en grande pompe en janvier 2025 comme le nouveau sélectionneur, l’ancien capitaine « courage » des Lions indomptables n’aura finalement jamais dirigé les Fauves du Bas-Oubangui.
La nomination de Song par le ministre des Sports, Héritier Doneng, avait suscité un vif enthousiasme en janvier dernier. À 48 ans, l’ex-sélectionneur du Cameroun semblait prêt à relever un défi audacieux, celui de relancer une équipe mal engagée dans les qualifications pour la Can 2027 et le Mondial 2026. Mais la Fédération centrafricaine de football (FCF), présidée par Célestin Yanindji, s’est opposée fermement à cette décision, estimant qu’elle n’avait pas été consultée.
Le bras de fer s’est poursuivi en mars dernier. Malgré l’insistance du ministre des Sports Héritier Doneng, la fédération est restée inflexible en disant aucune consultation, aucune validation. La cérémonie de signature de contrat de Rigobert Song s’etait déroulée sans elle. Pourtant, le Camerounais se disait prêt à relever un nouveau défi.
Euloge Enza Yamissi, sélectionneur principal
Depuis, la FCF a repris la main et a nommé Euloge Enza Yamissi comme sélectionneur principal. Ancien capitaine respecté des Fauves, l’ex-milieu de terrain incarne l’apaisement dans un climat tendu. Proche des joueurs, fin connaisseur des rouages internes, il représente une figure d’unité et de stabilité. Les deux prochains matchs amicaux, face à la Mauritanie le 6 juin et au Niger le 10 juin 2025, marqueront ses débuts sur le banc. Ces rencontres seront décisives pour établir les bases de son projet et redonner de l’élan à une sélection en quête d’identité.
Au-delà du changement de coach, le départ de Rigobert Song révèle les failles au niveau de la gouvernance sportive en RCA. Décisions politiques, absence de dialogue ou encore luttes d’influence. Désormais les regards sont tournés vers Euloge Enza Yamissi.