La falaise de Dschang est toujours au-devant de l’actualité. Trois mois après le lancement des travaux d’aménagement, les lignes semblent ne pas véritablement bougées. Le gouvernement au banc des accusés.
Petit rappel. Le 5 novembre 2024 le tragique éboulement qui était survenu à la falaise de Dschang avait fait de nombreuses victimes. Selon le Professeur Armand Kagou, géologue et enseignant-chercheur à l’Université de Dschang. L’une des causes principales de cet éboulement est la saturation du sol due aux fortes pluies. Qui avaient récemment touché la région de l’Ouest.
Ce surplus d’humidité avait, disait-il, fragilisé le manteau d’altération, et la pente abrupte du massif n’a pas pu résister. Des phénomènes qui en général surviennent pendant les périodes de fortes pluies.
De petites chutes de blocs
Bien avant cet éboulement, les usagers de cette route avaient observé de petites chutes de blocs. Signes avant-coureurs de l’instabilité du relief. Les vibrations provoquées par le passage de gros engins sur cet axe avaient également pu contribuer à l’éboulement.
Après avoir mis fin au recherche des dépouilles, le gouvernement avait entrepris des travaux de construction d’une traversée. Au lieu de ce double éboulement meurtrier. Trois mois après le lancement, lesdits travaux sont à la traine. Pourtant le ministre des travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, avait donné le gage. Lors de la cérémonie de lancement que le chantier serait livré en juin 2025.
Pourquoi les travaux sont-ils à l’arrêt ?
« Les fortes pluies qui s’abattent dans la localité seraient la cause de cet arrêt. Mais les habitants du département de la Menoua sont surpris par cette excuse. Car bien que l’on se trouve dans la saison pluvieuse, il pleut rarement dans la localité ces derniers mois. Certains observateurs avertis pensent plutôt que le manque de moyens financiers. Pour payer l’entreprise serait la véritable raison », explique un confrère.
Pour lui encore, « les usagers continuent d’emprunter la route. Malgré l’interdiction des autorités administratives. Les véhicules circulent librement. Et certains usagers paient même des frais de passage qui peuvent aller jusqu’à 15 000 Fcfa pour les semi-remorques ».
Une voie provisoire de chantier a été aménagée par l’entreprise chinoise. Mais les populations continuent de s’exposer aux dangers de la falaise. Contactés par nos soins, les responsables de la société chinoise chargée de la réhabilitation de cette traversée se sont abstenus. A tout commentaire sur les raisons de ce retard. Pendant ce temps, les populations et les usagers dans l’impasse