Le cancer du col de l’utérus est au centre des préoccupations dans la métropole économique. Une campagne de consultation et sensibilisation de trois jours a été lancée ce jeudi 26 juin 2025 par l’’Hôpital général de Douala. Une première journée très courue par les femmes
A l’esplanade du pavillon « Mère et Enfant », une tente est remplie de femmes. Et aux abords, d’autres femmes, tout âge confondu ont occupé l’espace. Toutes échangent avec les professionnels de la santé sur la cruciale question du cancer du col de l’utérus.
A tour de rôle, psychologue et oncologues font leur exercice. « Le psychologue prépare les patients à affronter la maladie au cas où. Les médecins quant eux, font une sorte d’échanges avec les femmes. Il faut avoir le niveau de compréhension des unes et des autres sur le sujet », nous fait-on savoir.
La maladie prend de l’ampleur
Une opération très appréciée. : «Il faut remercier déjà le staff pour cette opportunité, qui donne à la femme, de pouvoir connaître son corps et de pouvoir se sauver. Parce que lorsqu’on est dépisté, on se sauve à temps et le taux de mortalité est réduit. Parce que la femme, c’est la mère de l’humanité. Au fur et à mesure qu’on contacte les médecins, on se rend compte que la maladie prend de l’ampleur ».
Et que « nous perdons la vie par ignorance. Donc, aujourd’hui, on a eu le psychologue qui a travaillé sur le mental. En disant qu’il faut déjà avoir le moral haut. Parce que quand on y va, c’est comme un examen, on peut le réussir comme on peut échouer », a dit dame Kemgne.
Papillomavirus: une nouvelle étude montre le succès de la vaccination aux Etats-Unis
Alors, « Je me fais dépister. Je suis sauvée. Du cancer du col ». Voilà le message fort qui circule sur le lieu de l’événement du jour. C’est pour traduire la gravité du mal. Pour les médecins et chercheurs, « le cancer du col de l’utérus est dû à une infection persistante, par des virus papillomavirus humains et transmis par voie sexuelle »
Pour le Pr Charlotte Tchente, « c’est une prolifération des cellules du col qui sont normales, tranquilles. A un moment donné, parce qu’il y a quelque chose qui les perturbe. Commencent à se multiplier de manière un peu folle », nous explique l’agrégée en gynécologie obstétrique..
660 000 nouveaux cas en 2022
Le rapport 2024 de l’Oms est clair. « A l’échelle mondiale, le cancer du col de l’utérus est le quatrième cancer le plus courant chez la femme. Avec 660 000 nouveaux cas en 2022. Toujours en 2022, plus de 94 % des 350 000 décès dus au cancer du col de l’utérus. Sont survenus dans des pays à revenu faible ou intermédiaire ».
Et « les taux d’incidence de cancer du col de l’utérus. Et de mortalité due à ce type de cancer sont les plus élevés en Afrique subsaharienne. En Amérique centrale et en Asie du Sud-Est », peut-on lire.
Aussi, « les femmes vivant avec le VIH sont six fois plus susceptibles d’avoir un cancer du col de l’utérus. Que la population générale. Et on estime que 5 % de tous les cas de cancer du col de l’utérus sont attribuables au VIH ».
20 % des enfants qui perdent leur mère
Et donc « le cancer du col de l’utérus touche de manière disproportionnée les femmes plus jeunes. Et il en résulte que 20 % des enfants qui perdent leur mère. A cause d’un cancer le doivent à un cancer du col de l’utérus », précise l’Organisation mondiale de la Santé.
Les raisons suffisantes pour se mobiliser contre cette maladie. C’est certainement ce qui a motivé les responsables l’Hôpital général de Douala. Cette formation hospitalière va consacrer trois jours pour consulter les femmes. Et les sensibiliser par rapport au danger qui rode. La campagne va s’achever le samedi 28 juin 2025.