Begoña Gómez, de l’ombre de Pedro Sánchez aux feux des projecteurs

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Au centre de l’attention médiatique depuis l’annonce de l’ouverture d’une enquête à son encontre, Begoña Gómez, épouse du Premier ministre espagnol Pedro Sánchez, a accompagné la carrière de son mari de façon discrète, tout en affichant sa complicité à ses côtés.

“Nous sommes une équipe, et en tant qu’équipe nous ramons dans le même sens”, assurait en 2016 cette femme élancée aux longs cheveux blonds sur une chaîne de télévision.

Begoña Gómez, toujours discrète aux cotés de Pedro Sánchez

 

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Une unité que le couple a de nouveau mis en avant après l’annonce mercredi par la justice d’une enquête préliminaire la visant pour “corruption” et “trafic d’influence”, ouverte à la suite d’une plainte déposée par une organisation proche de l’extrême droite.

“Ils portent plainte contre Begoña, non pas parce qu’elle a fait quelque chose d’illégal, car ils savent bien que cela n’est pas vrai, mais parce qu’elle est mon épouse”, a assuré dans une lettre Pedro Sánchez, disant “réfléchir” à sa démission.

“On oublie souvent que derrière les responsables politiques, il y a des personnes. Et moi je n’ai pas honte de le dire, je suis un homme profondément amoureux de sa femme”, victime d’un torrent de “boue répandue jour après jour”, a-t-il ajouté.

– Collecte de fonds –

Née en 1975 à Bilbao, au Pays basque (nord), Begoña Gómez est visée par cette enquête en raison de liens noués, dans le cadre de sa profession, avec des entreprises négociant des aides publiques ou participant à des appels d’offres publics.

Selon le media en ligne El Confidencial, elle aurait notamment participé à “une réunion privée” avec le PDG du groupe Globalia, propriétaire de la compagnie aérienne Air Europa, au moment où cette dernière négociait un plan de sauvetage avec le gouvernement Sánchez.

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À l’époque, Begoña Gomez dirigeait IE Africa Center, une fondation liée à l’école de commerce madrilène IE University qui avait, selon El Confidencial, signé un accord de parrainage avec Globalia en 2020. Elle a quitté ce poste en 2022.

Diplômée d’une licence de marketing obtenue au sein de l’université privée madrilène Esic et d’un master en management, l’épouse de Pedro Sánchez s’est spécialisée au fil des ans dans la collecte de fonds, notamment pour des fondations et ONG.

Son parcours l’a conduite à occuper plusieurs postes à responsabilité, notamment chez Inmark Europa, société de conseil aux entreprises, et au sein d’un département de l’Université Complutense de Madrid.

Une carrière à laquelle cette militante de gauche, régulièrement au premier rang des manifestations pour la journée des droits de femmes le 8 mars, n’a pas voulu renoncer après l’arrivée de son époux à la tête du gouvernement en 2018.

– Victime de “fake news” –

En couple depuis le début des années 2000 avec Pedro Sánchez, rencontré à l’anniversaire d’un ami commun, Begoña Gómez a accompagné l’ascension politique de son mari en s’efforçant de ne pas trop s’exposer dans les médias.

En Espagne, monarchie parlementaire où le roi est le chef de l’État, il n’existe pas de rang protocolaire pour les conjoints des chefs de gouvernement. Ce qui permet une relative discrétion.

Cette réserve n’empêche cependant pas le couple, parents de deux adolescentes (Ainhoa et Carlota), de s’afficher côte à côte lors des soirées électorales.

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“Grace à elle, j’ai plus de force”, confiait ainsi voilà quelques années le Premier ministre, qui a dénoncé à plusieurs reprises les “fausses informations” permanentes contre son épouse.

A l’instar de Brigitte Macron en France ou de Michèle Obama aux Etats-Unis, Begoña Gomez a en effet été victime de “fake news” sur les réseaux sociaux sous-entendant qu’elle était un homme. D’autres publications ont assuré, à tort, qu’elle avait été démise de ses fonctions par l’Université Complutense.

Une campagne de désinformation mise en avant par la gauche pour défendre l’épouse du Premier ministre.

Begoña Gómez est “une femme moderne, professionnelle, indépendante”, a déclaré jeudi la numéro deux du gouvernement, Maria Jesus Montero, en affirmant que la droite préférerait “qu’elle reste à la maison” et que “la femme reste à l’écart de la vie publique”.

 

Source: Agence France-Presse

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