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Ukraine: les députés adoptent un texte permettant la mobilisation de détenus dans l’armée

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Les députés ukrainiens ont adopté mercredi un projet de loi permettant à certaines catégories de prisonniers d’aller combattre sur le front en échange d’une libération conditionnelle, au moment où Kiev cherche à mobiliser plus de soldats face à la Russie.

Sur , la députée Olena Chouliak, du parti du Volodymyr Zelensky, a indiqué que le texte avait été adopté par 279 voix « pour » en deuxième lecture. Il doit être désormais soumis au président du Parlement, puis à M. Zelensky.

Mme Chouliak a précisé que cette mesure concernerait uniquement les volontaires et nécessiterait l’accord des autorités militaires après examen de l’état de physique et mental du prisonnier.

Elle ne sera pas applicable aux détenus condamnés pour certains crimes graves, notamment pour les « homicides volontaires de plus de deux personnes », les violences sexuelles, les atteintes à la sécurité nationale ou de « sérieuses » condamnations pour corruption, a détaillé Olena Chouliak.

Les personnes condamnées alors qu’elles occupaient des fonctions politiques importantes ne seront également pas éligibles à cette mesure, indique Mme Chouliak, qui précise que les détenus serviront dans des unités spéciales de l’armée.

Enfin, toujours selon elle, seuls les prisonniers ayant moins de trois années d’emprisonnement à purger pourront faire une telle demande.

« On ne peut survivre dans les conditions d’une guerre totale face à un ennemi ayant plus de ressources qu’en consolidant toutes nos forces », a écrit Olena Chouliak.

Après plus de deux ans de résistance contre une invasion très meurtrière, l’Ukraine manque de soldats et d’armements, face à une armée russe plus nombreuse.

Kiev a également voté en avril une loi controversée sur la mobilisation militaire, destinée à faciliter l’enrôlement dans les forces armées et à davantage sanctionner les réfractaires. Ce texte a abaissé de 27 à 25 ans l’âge minimal des recrues.

une nouvelle loi de mobilisation sur fond de bombardements massifs

 

A lire: L’Ukraine pousse les hommes en âge de combattre à rentrer au pays

 

 

Le directeur de l’ ukrainienne « Protection pour les prisonniers en Ukraine, Oleg Tsvily, qui soutient l’idée d’enrôler des détenus, a néanmoins jugé auprès de l’AFP que le contenu du projet de loi adopté mercredi était « discriminatoire ».

Selon lui, il ne prévoit pas de « congés » pour les prisonniers qui combattent et « on ne sait pas s’ils devront se battre jusqu’à la fin de la guerre, ce qui pourrait signifier plus longtemps que leur peine ».

M. Tsvily craint aussi que les détenus ukrainiens formant ces unités spéciales ne deviennent « de la viande » envoyée sans considération, « comme en Russie », en première ligne pour des missions très sanglantes.

En Russie, à partir de 2022, la société militaire Wagner avait recruté dans les prisons russes des dizaines de milliers de détenus qui ont ensuite été décimés lors d’attaques extrêmement meurtrières, notamment lors de la bataille de Bakhmout.

Depuis la rébellion avortée de Wagner et son chef, Evguéni Prigojine, en juin 2023, l’armée russe a repris la main sur ces recrutements qui sont toujours proposés massivement dans les prisons de Russie, même pour les auteurs de crimes graves.

Source: Agence -Presse Aucune étiquette pour cette publication.

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