Extrême-Nord: L’insécurité est réelle

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Le mois de janvier n’a pas été paisible du tout pour les populations du Logone et Chari et les autorités de cette partie du Cameroun devenue le lieu par excellence d’enlèvement des personnes.

Les révélations faites par le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) font état de 42 personnes déjà été enlevées au mois de janvier 2024. Ces chiffres sont contenus dans leur dernier rapport de la situation humanitaire qui été rendu public. Pour les responsables de cet organisme onusien, «le phénomène d’enlèvement, suivi de demande de rançon, a pris une ampleur particulière dans la zone du bassin du Lac Tchad. Dans le département du Logone et Chari, 42 personnes ont été enlevées au mois de janvier», nous fait-on savoir dans ce document.

Trois humanitaires enlevès dans Extrême-Nord

 

A lire: Trois humanitaires enlevés dans l’Extrême-Nord du Cameroun

 

 

Et quand on sait que le département du Logone et Chari partage une immense frontière avec le Nigeria et avec le Tchad, on n’est pas surpris du volume des rapts déjà rapportés jusqu’ici par les organisations de la société et des structures non étatiques qui font le monitoring de l’actualité sécuritaire dans l’Extrême-Nord. Le Jeudi 25 avril 2024 par exemple, les informations ont rapporté l’enlèvement de 12 pêcheurs par des combattants de la secte islamiste Boko Haram à Bouaram, côté camerounais du Lac Tchad. Les assaillants en fuite vers le Tchad voisin, ont exigé 25 millions Fcfa comme rançon pour les libérer. Le même jour, un pasteur de l’Église fraternelle de Darack a été emmené par des hommes armés pour une destination inconnue. Et le 4 mai 2024, un autre enlèvement a été signalé à Belguede, des combattants de Boko Haram ont kidnappé le chef du village de Fima.

Le rapport produit par OCHA fait ressortir que les populations dans les départements du Mayo-Sava, Mayo-Tsanaga et du Logone et Chari, et plus précisément dans les zones proches de la frontière avec le Nigeria, continuent à faire face à l’insécurité liée à une intense activité combattante Boko Haram. On parle d’au moins 15 civils tués lors de différents incidents, 23 blessés au cours du mois de février 2024.

Le rapport indique enfin que l’insécurité a jeté sur les routes plus de 15 000 personnes depuis janvier. «Au moins 9 133 personnes ont été contraintes de fuir leurs villages, soit 8 129 à Mokolo et Koza dans le Mayo Tsanaga, et 1 004 à Blangoua dans le Logone et Chari», précision faite par Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU.

Alexandre Dibonguè

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