Les membres du Bureau exécutif national du Syndicat national des enseignants du supérieur (Synes), réunis en assemblée générale ordinaire le 1er octobre à Bertoua, menacent de cesser de dispenser les cours dès le 16 octobre.
L’information est contenue dans le communiqué qui a sanctionné la fin des travaux. Motif invoqué, le non-paiement des primes de modernisation de la recherche. Ayant donc remarqué que plusieurs enseignants n’ont toujours pas perçu la deuxième tranche de ladite prime, alors même que la date limite de paiement avait été fixée au 31 juin 2024. Le Bureau exécutif national s’est donc engagé à recenser tous ceux qui n’ont pas encore reçu la 2ème tranche. Il faut ajouter à cela, le déficit de circulation des informations par rapports aux mesures prises pour éponger la dette académique de 2020-2021.
Dans le communiqué final rendu public le 1er octobre 2024, trois exigences majeures ont attiré notre attention. La première concerne le recensement. Ainsi donc, le Synes « invite tous les enseignants qui n’auraient pas encore perçu la deuxième tranche de la prime de modernisation de la recherche à adresser un courriel au Synes au plus tard le 10 octobre 2024 », une adresse électronique a été donnée dans le communiqué.
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Dans la deuxième exigence, le ton est encore plus pointu. Ici, le Syndicat national des enseignants du supérieur, « exige le paiement de la troisième tranche de la prime de modernisation de la recherche à tous les enseignants au plus tard le 15 octobre 2024.
La troisième est une menace conditionnée. Le bureau national du Synes «invite les enseignants de toutes les universités d’Etat à procéder à une cessation des activités d’enseignement dès le mercredi 16 octobre à 7heures, en cas de non-paiement complet de la prime de modernisation de la recherche», peut lire dans le communiqué.
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La démarche entreprise par les enseignants est justifiée par Firmin Moutil qui explique clairement que « cet appel à la grève est en réalité l’expression du mécontentement des enseignants. Ces derniers dénoncent le fait que le paiement de cette prime trimestrielle ne respecte presque jamais les échéances. Cette année, la troisième tranche aurait dû être payée au plus tard le 31 septembre 2024, mais ce délai n’a pas été respecté », fait comprendre le secrétaire national à la communication du Synes. Une autre source nous révèle qu’il y a des reversements partiels à certains enseignants, alors que les autres sont dans l’obligation d’attendre.
Chaude ambiance en perspective dans nos universités. Les enseignants, selon certaines informations des coulisses, vont s’y mettre malgré la prise de position contraire de certains responsables dans les universités qui traitent les membres du Synes d’« Enseignants zélés».
Nous y reviendrons.