Le Dr Bohono Okogo Jacques, l’un des organisateurs du salon international de la santé au Cameroun (Sisca), nous parle de la relation entre les deux entités au Cameroun. À savoir la médecine traditionnelle et moderne. Il évoque les avancées réalisées grâce à la loi-cadre et aux réglementations. Le spécialiste de la santé souligne l’importance de la collaboration entre les acteurs de la médecine traditionnelle et moderne. Ceci dans l’optique d’améliorer la santé des populations. Il aborde également les dangers de la contrefaçon et les moyens de la combattre. Un entretien éclairant sur les perspectives de la médecine au Cameroun.
Pouvez-vous nous parler de la relation entre la médecine traditionnelle et moderne au Cameroun ?
Nous nous sommes rendu compte que la médecine traditionnelle et moderne ne s’oppose en aucune façon. Mais qui entre déjà dans une collaboration. La loi cadre et les réglementations de la médecine traditionnelle au Cameroun, promulguée le 23 décembre 2024 par le président de la République, Son Excellence Paul Biya, ont été un grand pas en avant pour la reconnaissance de la médecine traditionnelle.
Comment cette loi a-t-elle impacté la perception de la médecine traditionnelle ?
Aujourd’hui, tous ces acteurs de la médecine traditionnelle peuvent parler avec onction, avec autorité. Nous croyons qu’avec ce salon et d’autres salons de la médecine traditionnelle et moderne, beaucoup de Camerounais en général pourront comprendre et connaître que notre médecine patrimoniale est une médecine à part entière.
Comment se fait la prise en charge des patients entre la médecine traditionnelle et moderne ?
Lorsqu’un naturopathe ne peut pas traiter un cas ou le considère comme un cas compliqué, il se réfère à l’hôpital de district qui est plus proche. Donc, il y a une collaboration entre les acteurs de la médecine traditionnelle et moderne.
Quels sont les dangers de la contrefaçon dans la médecine ?
Il y a beaucoup de dangers, dans la contrefaçon des médicaments. Mais nous ne pouvons que parler aux populations, car c’est elles qui en sont la cible. D’où la nécessité d’organiser des foires et salons comme ceux-ci, afin de sensibiliser et surtout pour qu’elles puissent connaître quel est le vrai du faux médicament.
Comment peut-on reconnaître un médicament contrefait ?
Nous citons le code-barres, le numéro de lot, la date d’expiration et de fabrication du médicament et son packaging. Ces informations devront également être reconnues dans le Mta (médicaments traditionnels améliorés). Lorsque ces informations manquent, il y a généralement un mauvais retour chez le patient.
Quels sont les critères pour reconnaître un acteur de la médecine traditionnelle qui produit des médicaments de qualité ?
Tout acteur est reconnu dans une association, par la délégation régionale de la santé ou le centre régional de la recherche scientifique du littoral. Ce concerné doit également participé à des ateliers de renforcement des capacités, et aux pratiques de bonnes fabrication et de conditionnement des produits. C’est à ce moment qu’il peut être considéré comme produisant des médicaments de qualité.