Les recettes non fiscales constituent un volume important d’argent qui rentre dans les caisses de l’Etat. Toute chose qui nécessite un suivi dans la collecte.
Ainsi donc, des plateformes ont été conçues pour non seulement la sécurisation, mais aussi la traçabilité des recettes. Et le ministère des finances a mis sur pied la plateforme Tresor Pay. Pour assurer la collecte des recettes non fiscales Une structure à laquelle les administrations camerounaises devaient se connecter.
Seulement, ladite plateforme semble ne pas intéresser les responsables administratifs. D’où la sortie le 28 mai 2025. Du Premier ministre, chef du gouvernement camerounais. Chief Joseph Dion Ngute donne trois mois aux administrations pour se connecter à Tresor Pay. Passé ce délai, d’autres mesures seront prises.
Un délai de trois mois
Ainsi donc, « les administrations publiques non encore connectées à la plateforme électronique Tresor Pay. Mise en place par le gouvernement pour assurer la collecte des recettes non fiscales et les paiements de l’Etat. Et ses entités ont un délai de trois mois, à compter du 28 mai 2025, pour le faire. Faute de quoi le ministère des Finances procédera à la fermeture des plateformes non connectées », précise l’arrêté du Pm.
Au fait il s’agit des recettes non fiscales. « Quand on doit par exemple obtenir une licence, on le voit bien. Ce n’est pas un impôt. Quand on a des étudiants qui vont à l’Université, les 50 000 Fcfa payés. C’est l’argent public. Ça va aller dans le lot des recettes non fiscales », explique l’économiste Dr Jean Marie Biada.
Pour lui encore, « Quand on va s’endetter à l’international, on nous donne 100 milliards, 200 milliards, ce n’est pas un impôt. Ce n’est pas une taxe. Voilà une recette non fiscale issue de l’endettement. Issue de la vente, les agréments, les autorisations, les licences. On est en train d’aller dans le sens de la dématérialisation des opérations fiscales », soutient-il.
Sécurisation et traçabilité
Aussi, c’est une affaire de sécurité. « Il y a une grosse sécurisation et la traçabilité parce que si on paie par OM. Tout le monde sait que l’argent est passé par Orange Money. Si on envoie de l’argent par Mtn. Ça passe par Express Union. Ça passe dans une plateforme comme celle-là. L’intérêt, c’est d’abord la sécurisation et la traçabilité des recettes », explique-t-il encore.
Autre objectif poursuivi. La limitation des tracasseries. « On va limiter les Tracasseries. Quand on commande quelque chose. A la banque ou à la douane, ça peut me prendre une heure ou deux heures. Alors passant par une plateforme, on paye directement. Prenons un exemple avec l’électricité. Est-ce qu’on peut aller dans une agence et payer en dix minutes ? Non. Ce n’est pas possible », nous fait comprendre Jean Marie Biada
Alors, l’arrêté du Pm nous renvoie aux moyens de paiement électronique. C’est-à-dire la monnaie mobile ou électronique. Les virements bancaires. Les paiements par carte. Les paiements au moyen de terminaux de paiement électronique et autres. En effet, Tresor Pay devient « la plateforme unique. Dédiée à l’encaissement des recettes et au paiement des dépenses de l’Etat. Et des autres entités publiques par voie électronique », pour mieux comprendre.