Les ministres de la Santé publique, du Commerce, des Mines, de l’industrie et du Développement technologique viennent d’être saisis par ces associations qui dénoncent la politique gouvernementale qui tend à dérouler le tapis rouge à la commercialisation de l’alcool en sachet BULLEIT. Ce produit jugés dangereux pour la jeunesse.
Les acteurs engagés de la société civile, présidents du collectif des organisations des consommateurs du Cameroun (COC) et de la Fondation camerounaise des consommateurs (FOCACO), patriotes et soucieux du bien-être des populations, viennent de porter à l’attention de ces trois membres du gouvernement leurs inquiétudes vis-à-vis des ravages causés par la commercialisation de l’alcool en sachet dans notre pays.
En effet, suite aux multiples plaintes des consommateurs ayant manifesté à très court terme des symptômes d’une intoxication à l’alcool à l’instar de l’altération du jugement, la nausée, les vomissements, la perte de connaissance, les convulsions et le coma éthylique, la FOCACO et le COC ont fait analyser des échantillons du produit en sachet BULLEIT. Les résultats démontrent qu’l y a un écart énorme entre le degré alcoolique brut déclaré sur l’étiquette (43% Vol) et le degré alcoolique brut effectif (53% Vol) qui a été déterminé après l’analyse des échantillons. En poussant en profondeur les analyses, le degré alcoolique réel déterminé est de 72% Vol.
A lire : Exploitation de carrières de terre : Une menace d’éboulements plane sur Bomono gare
Fraude sur le volume déclaré
Selon ces organisations de la société civile, le volume de 60 ML inscrit sur l’étiquette est largement supérieur au volume de 48 ML déterminé après les analyses, un stratagème pour contourner la décision ministérielle N°0014/D/MINMIDT/SG/DDQ du 11 avril 2023, portant interdiction de la production et de la commercialisation des whiskies conditionnés dans les sachets à volumes inférieurs à 50 millilitres.
« Les consommateurs de cette boisson bon marché se recrutent essentiellement parmi les couches défavorisées des populations, sans forcément se préoccuper de leur santé. Cet alcool fort BULLEIT conditionné dans des sachets plastiques et vendu à 125 F CFA l’unité est dépourvu de l’Autorisation de Mise en Consommation humaine délivrée par le MINSANTE et du certificat de conformité délivré par l’ANOR. L’alcool en sachet BULLEIT fabriqué par la société STAR MENCHUM sise à Douala, est une contrefaçon dangereuse de la marque originale BULLET, une boisson alcoolisée en canette de 250 ml 18 degrés à base de « Vodka mixed drink » qui est produite par la société SUN MARK LDT basée à Greenford au Royaume-Uni », affirment-elles.
A lire : Un bébé volé à l’hôpital d’Ekoumdoum
A les en croire, « la société Star Menchum, dans sa course à l’enrichissement au détriment de la santé des Camerounais, a plagié l’étiquette de la marque BULLET en ajoutant la lettre « i » entre le « E » et le « T ». Les consommateurs, qui voient l’étiquette de l’alcool en sachet BULLEIT, pensent qu’il s’agit de la boisson britannique, c’est-à-dire un produit premium, mais c’est loin d’être le cas.Cette marque décriée «BULLEIT» correspond visuellement et phonétiquement au mot «BULLET» » .
Depuis des lustres, les professionnels de la santé s’accordent à dire que les alcools en sachet constituent un danger réduisant la capacité physique et pouvant conduire à des attaques cardiaques, des cirrhoses de foie, des troubles nerveux et souvent, la folie et la mort… « En conséquence, il est urgent de traiter notre dénonciation avec le souci de toutes les couches vulnérables et particulièrement de la jeunesse camerounaise, fer de lance de la Nation, prise en otage dans la « démocratisation de l’alcool fort », plaident ces organisations de défense des droits de consommateurs. Seront-elles entendues ?
Aucune étiquette pour cette publication.
