L’Etat devra mobiliser pas moins de 333 milliards de Fcfa afin que la capitale économique du Cameroun puisse se doter du bus rapide transit, cette infrastructure de mobilité urbaine que certains qualifient moderne.
La cité économique aura-t-il un jour son bus rapide transit ? Cette question pour pertinente qu’elle soit taraude les esprits. Pour les plus sceptiques, il est interdit de rêver, tant le nombre d’éléphants blancs sous le renouveau dépasse le seuil de l’entendement et laisse pantois. Pour ce projet d’envergure, l’Etat devra mobiliser environ 333 milliards Fcfa.
« Toutefois, le plus grand défi il me semble est la faible adhésion des populations à ce projet destiné à transformer le paysage urbain de ce qui présentée aujourd’hui sans exagération la capitale économique de la sous-région de l’Afrique Centrale. C’est le sentiment qui m’anime depuis hier vendredi après mon passage à ABK RADIO 89.9 FM en posture d’invité de Madame Sidonie F. et de Didier Kouamo. A la fin de l’émission plusieurs auditeurs m’ont interpellé sur la pertinence d’un tel projet dont le coût de réalisation est assez costaud », affirme Didier Yimkoua, écologiste.
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Qui sans être l’avocat du maitre d’ouvrage essaye en toute modestie de répondre aux questions des auditeurs en faisant valoir sa posture de militant écologiste.
« Le BRT c’est deux lignes de transport par bus dont 44 stations et 4 terminaux. Première ligne : Ancienne direction des douanes-Marché Mboppi-Carrefour Agip-Carrefour Ndokoti-Pk14. Deuxième ligne: Carrefour Ndokoti-Marché Madagascar-Carrefour Nelson Mandela-Yassa. Ces deux lignes exclusivement réservées dans la CAD 3ème sont-elles une réponse à l’effet « entonnoir » qui est le principal obstacle à la fluidité urbaine (circulation des hommes et biens) dans la ville de Douala. Réaménager toutes les voies dégradées et construire ces deux lignes qu’est-ce qui a pu motiver le choix du gouvernement de la République ? » questionne l’expert. Poursuivant, il déclare que « la première ligne traversera les marchés suivant : le centre commercial d’Akwa, le marché Mboppi (voire le marché Lagos), les marchés Ndokoti, Pk8, Pk9, Pk14… La deuxième ligne: les commerces de Ndokoti, marché Madagascar… »
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Non sans se demander si ces bus présentés comme des voitures hyper modernes seront-ils adaptés pour remplacer avec efficacité et sans grincement des dents les tricycles, motos taxis et taxis cabossés appropriés au transport des produits manufacturés et maraichers ? Que deviendront les populations des benskineurs et porteurs propriétaires des tricycles ? Leur destin sera-t-il brisé sans mesure de compensation avec l’arrivée du Brt? Et les autres communes d’arrondissements ? Ne sont-elles pas éligibles au Brt? Si oui, Quand est-ce seront-elles programmées ?
Et de conclure que la réussite d’un tel projet est dépendant de la prise en compte des caractéristiques démographiques des parties prenantes impactées, au cas contraire on atteindra guère les résultats escomptés.
