Marafa Hamidou Yaya : Ce que je pense du Régime

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Selon  l’ex ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation Marafa Hamidou Yaya , « le régime de Biya plonge le Cameroun dans la barbarie et la sauvagerie ». L’ex Sgpr qui estime avoir encore un rôle à jouer pour l’avenir de son pays pense que la situation du Cameroun est trop grave pour qu’il reste silencieux. Car il est de son  devoir de s’exprimer, quitte à ce que son régime d’incarcération, déjà extrêmement strict, soit durci après.

Dans un entretien publié en exclusivité par nos confrères de Jeune Afrique Marafa Hamidou Yaya alerte sur son état de santé et sur sa perte progressive de la vue constatée par de nombreux spécialistes et perspective en face de laquelle le président de la République n’a préféré apporter aucune réponse en dépit des correspondances qu’il lui a adressées. « Je perds la vue. Tous les spécialistes recommandent une « opération de la dernière chance » pour m’éviter de devenir totalement aveugle. Comme cette opération n’est possible qu’à l’étranger, j’ai adressé au président de la République plusieurs demandes d’autorisation d’évacuation médicale. Elles sont restées sans réponse. Il en va de même des appels humanitaires qui lui ont été adressés par des personnalités nationales et étrangères de premier rang, auxquelles je veux dire ici toute ma gratitude.

 

A lire : Marafa Hamidou Yaya sort de son mutisme

 

 

Le silence du président Biya a fait dire à une ancienne ambassadrice des États-Unis au Cameroun : « Je suppose que Paul Biya attend que Marafa devienne aveugle ! C’est franchement une punition digne du Moyen Âge. Pas de l’Afrique moderne. Si cette évacuation n’a pas lieu rapidement, le seul remède sera inévitablement à terme de lui retirer les globes oculaires. « En effet, je souffre de violents maux de tête de plus en plus fréquents à cause de la pression oculaire. Ce handicap rend mes conditions d’incarcération au secrétariat d’État à la Défense [Sed] encore plus difficiles qu’auparavant. Je ne bénéficie ni d’assistance ni d’aménagements. Dans mes demandes d’évacuation sanitaire, j’ai sollicité un placement en résidence surveillée, ce qui me permettrait de recevoir une aide pour les gestes du quotidien. Comme je l’ai indiqué, tout cela est resté sans réponse », dénonce-t-il.

 

A lire : Démocratie : Le Cameroun entre alternance forcée ou apaisée

 

Lui qui a le sentiment d’être retenu en prison parce qu’il représente une force politique que certains souhaitent neutraliser. « Mon maintien en détention et la torture que je subis, en particulier à travers le refus de soins, car il s’agit bien de torture en termes juridiques, ne peuvent donc avoir qu’un caractère politique. C’est pour cela que l’Onu demande ma libération immédiate depuis 2016, et que les États-Unis, avec d’autres pays, me placent sur leur liste de prisonniers politiques depuis de nombreuses années ».

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