Le Cameroun est classé au deuxième rang des crises de déplacements les plus négligées au monde, en raison de la violence continue dans les régions du Nord–Ouest et du Sud-Ouest, ainsi que de la guerre contre Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord
Le Conseil Norvégien pour les Réfugiés (NRC) a publié lundi 3 juin dernier, son dernier rapport sur le classement des crises de déplacement de populations les plus négligées dans le monde.
Selon le NRC, le Cameroun se trouve à la deuxième place du classement en se basant sur trois critères principaux : le manque de financement, le manque d’attention médiatique et le manque d’initiatives politiques et diplomatiques internationales.
Le rapport du Conseil Norvégien pour les Réfugiés classe le Cameroun en 2eme position en raison de la violence continue qui sévit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, ainsi que de la guerre contre Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord.
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« Négligées » parce qu’on sait qu’elles existent, mais qu’on choisit de ne pas s’en occuper. Les médias en parlent peu ou pas du tout, et la réponse politique associée au financement est loin d’être à la hauteur des besoins.
Le NRC, a également rapporté qu’il est probable de se retrouver avec 1,1 million de déplacements à l’intérieur du Cameroun d’ici la fin de l’année, ainsi qu’un demi-million de réfugiés venant de la République centrafricaine voisine.
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Cette situation met une pression considérable sur les ressources existantes. Les citoyens vivants dans la région de l’Extrême-Nord ainsi que dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont confrontés à des difficultés pour assurer leur sécurité face aux atteintes aux droits humains, telles que les meurtres et les enlèvements.
En outre, l’accès à l’alimentation, à l’eau et aux soins de santé de base reste limité dans l’ensemble du Cameroun, aggravant la situation d’insécurité alimentaire généralisée. Environ 2,5 millions de personnes souffrent d’un grave manque de nourriture. Aucune étiquette pour cette publication.