La propagation de la fièvre jaune a été jugée modérée par les autorités sanitaires du pays.
Il vient d’être établi par l’Observatoire national de la santé publique (ONSP) que la propagation du virus responsable de la fièvre jaune sur l’ensemble du territoire national est faible. L’information est contenue dans les documents de l’ONSP concernant l’évaluation de la première semaine du mois d’avril en cours dont on peut lire dans les conclusions que « le risque de propagation de la fièvre jaune est modéré au Cameroun ».
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Le constat a été fait après le croisement des données relatives à la survenance des cas dans les structures hospitalières et en rapport avec la gravité des cas jugée plutôt moyenne. L’Observatoire national de la santé publique fait comprendre à l’opinion publique nationale et internationale surtout que ces conclusions ne sont pas l’occasion de baisser les bras ou de dire la fièvre jaune est vaincue totalement au Cameroun : « le combat contre la fièvre jaune sur l’étendue du territoire national est loin d’être gagné. À cause tout d’abord de l’insuffisance des mesures de surveillance dans le pays. Et de la porosité des frontières », dit-on là-bas.
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Les bilans épidémiologiques officiels font état de trois cas confirmés pour 416 cas suspectés dans trois districts de santé à savoir, Belel dans l’Adamaoua, Biyem-Assi dans la région du Centre et Japoma, dans le Littoral camerounais. On signale par ailleurs que 12 cas sont en attente de confirmation actuellement et aucun décès n’a été enregistré à ce jour.
Campagne de vaccination dans sept districts de santé
Les informations recoupées auprès de l’ONSP, nous signale que suite à l’identification des trois cas cités plus haut, une riposte a été mise sur pied à travers une campagne de vaccination dans sept districts de santé du pays. On peut les citer dans un ordre aléatoire. Il s’agit de Meiganga, Djohong, Tignère, Garoua 1, Gashiga, Ngong et Djoum. Et c’est en moyenne 1 million de personnes âgées entre 9 mois à 60 ans qui sont la cible de ladite campagne de vaccination qui s’est poursuivie jusqu’à ce 17 avril 2024, si l’on s’en tient aux sources du Programme élargi de vaccination (PEV). Ici, les femmes enceintes et les femmes allaitant les enfants de moins de neuf mois ne sont pas concernées par cette campagne.
Il faut bien le rappeler, le Cameroun est confronté actuellement à deux épidémies majeures : la rougeole avec 236 cas confirmés et la fièvre jaune, présentée comme une maladie hémorragique virale aiguë transmise par des moustiques infectés.
Elise Murielle Seh