Yaoundé : La police municipale interdite des contrôles

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Une mesure prise par le préfet du Mfoundi, après la mort de deux personnes, à savoir : un conducteur de mototaxi et son passager ce 17 avril 2024 à la suite d’un accrochage avec des agents communaux.

Emmanuel Mariel Djikdent, n’a donc pas attendu les enquêtes pour instruire les maires de suspendre leurs agents de toute activité de contrôle routier. « Nous disons encore que la voie publique doit être tenue par les forces de police et de gendarmerie. Les municipalités sont chargées du bon ordre et non du maintien de l’ordre. Nous ne devons pas vivre dans une capitale où il y a des incidents provoqués… Plus de contrôle en dehors de la police et de la gendarmerie !», a tonné l’autorité administrative sur les ondes de la CRTV.

Selon le témoignage des certains confrères que nous avons contacté, « tout est parti de l’interpellation du conducteur de mototaxi par des agents de la police municipale. Le conducteur a refusé d’obtempérer. Ce qui a provoqué un accrochage avec les agents municipaux. Et donc, en voulant échapper, le conducteur a fini sa course sous un camion. Lui et son passager sont morts sur le coup. Et comme une armée cinglée, des conducteurs de mototaxi, très solidaires, ont barré les accès donnant à la mairie, en guise de représailles. Il a fallu l’intervention des forces du maintien de l’ordre pour disperser les manifestants hyper furieux.

 

 

La tension est permanente

 

Il faut relever que la collaboration entre les agents de la police municipale et les mototaximen n’a jamais été cordiale, la tension est permanente dans presque toutes les régions du Cameroun. Les policiers municipaux accusent les « benskineurs », comme on les appelle communément, d’indiscipline, la majorité exerce sans papiers et refuse de se soumettre au paiement des taxes diverses liées à l’exercice de leur fonction. Les conducteurs de mototaxis quant à eux, se plaignent d’être rançonnés chaque fois par les agents de la police municipale.

Routiers

 

A lire: Contrôles routiers : la gendarmerie nationale passe à la vitesse supérieure 

 

 

Profitant de cette situation, le préfet du Mfoundi a invité les présidents d’associations et des syndicats de mototaxis à demander à leurs membres d’être plus disciplinés et d’éviter d’entrer dans cette confusion qui fait d’eux, les plus grands désordonnés de la voie publique.

Peut-être faut-il le préciser, ce n’est pas la première fois que les autorités administratives recadrent l’activité des agents communaux. A Douala par exemple, on l’a vu après le décès au quartier grand Hangar de Bonabéri d’un conducteur et son passager qui n’était autre qu’une femme enceinte. Et à Yaoundé au mois de février 2019, Jean Claude Tsila, préfet du Mfoundi de l’époque, avait pris la décision de suspendre durant un mois la police municipale d’exercice sur toute l’étendue de sa circonscription administrative, après une rixe entre un conducteur de mototaxi à des agents municipaux au quartier Elig-Edzoa.

Kellé Dadou

 

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