Inscriptions sur les listes électorales : comprendre l’engouement frénétique

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Le constat saute à l’œil. Depuis quelques jours en effet, l’opinion publique assiste à une  guerre des inscriptions  qui se poursuit sur le terrain. La mobilisation des camerounais pour une inscription massive sur les listes électorales semble désormais actée.

On aurait dit que ce qui s’est passé au Sénégal nous parle. Il y en avait près de 07 millions avant .Quel seront les chiffres de la nouvelle déferlante ? Et  qui en sera le grand gagnant au final ? Des questions et pas des moindres que se pose Serge Gautier ONANINA, Journaliste et acteur politique. Cet observateur averti tout comme le citoyen ordinaire Camerounais fait  le constat d’une frénésie inhabituelle  autour des inscriptions sur les listes électorales.

Les évêques du Cameroun pour un nouveau Code électoral

 

Lire aussi : Démocratie: Les évêques du Cameroun pour un nouveau Code électoral

 

« Alors que le système électoral est traité de mauvais par les partis politiques principalement de l’opposition ainsi que  par de nombreuses organisations de la société civile , et  qu’ ELECAM ,l’organe en charge de l’organisation des élections ne cesse d’essuyer de vives critiques au sujet de son indépendance , de son  impartialité , de sa crédibilité et de son  faible dynamisme , jamais  on a observé une mobilisation aussi forte de nombreux acteurs dans la  campagne  en faveur des inscriptions sur les listes électorales d’une part , et un engouement des populations à se faire enrôler d’autre part  . Plus que jamais  par le passé , la société civile a rejoint les partis politiques dans cette campagne , comme réveillée de son long sommeil dans ce sens .Elle qui  souvent a du mal à atteindre la puissance et efficacité  de celle des pays de l’Afrique de l’ouest comme le Sénégal , le Burkina Faso ou le Mali  dans la conscientisation des masses  , la  pression des politiques et donc dans l’influence . Nos universitaires, censés  le plus souvent éclairer et  recadrer le parties  en disant objectivement la  science, évitent dans leur majorité les médias par peur d’une censure administrative, et  par calcul des carrières  à protéger et des postes à convoiter », relève-t-il dans une citoyenneté. Et de se demander comment expliquer alors la forte  mobilisation actuelle pour l’inscription sur les listes électorales ?

 

Lire aussi : Débat sur la forme de l’Etat : le fédéralisme communautaire selon Tankeu True Man

 

Tentative d’analyse : « Il y a d’abord que nous sommes en 2024 en pleine année préélectorale , et qu’il faut ratisser le plus  large possible si on espère élu .Les réseaux sociaux sont ensuite  venus favoriser l’atteinte rapide et  facile des cibles avec des avantages comparatifs et  concurrentiels hors du commun par rapport aux médias de masse classiques que sont la télévision , la radio et la presse . Coûts de communication  insignifiants , instantanéité et  délais records des actions initiées  ,   territoires de couverture plus importants , possibilité de répétition à plaisir des campagnes .Whatsapp et Facebook sont les vecteurs  les plus utilisés dans cette démarche , avec l’avantage de la possibilité de partages énormes et  illimités de l’information . La contribution du digital dans les processus de mobilisation aujourd’hui est indéniable. Il suffit pour s’en convaincre, de regarder les contrats faramineux que les entreprises signent avec les influenceurs, en comparaison à ceux qu’elles consacrent désormais aux médias traditionnels », décrypte l’analyste politique. .

 

 

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