Débat sur la forme de l’Etat : le fédéralisme communautaire selon Tankeu True Man

Sans aucune ambition politique, le panafricaniste et traditionnaliste Tankeu True Man propose une organisation de l’Etat basée sur les ethnies et leurs traditions, l’ensemble devant constituer une pyramide au sommet duquel trône un chef de l’Etat élu au sein d’une assemblée des Communautés.

Selon cet artiste musicien auteur du tube à succès « Ne tente pas », par ailleurs kinésithérapeute, « Le document qui avait commencé à sceller le pacte du vivre ensemble entre les communautés ethniques et pour lesquelles Douala manga Bell et ses camarades ont donné leurs vies face aux colons, reste le fil conducteur pour la paix et la prospérité au Cameroun ». Les négociations doivent se poursuivre dans le sciage tracé par ce document dit-il, et le rassemblement des grandes familles ethniques de la Nation devrait in fine se faire. Celles des ethnies qui n’avaient pas eu l’occasion de l’intégrer devraient le faire sur la base d’un consensus pour un vivre ensemble harmonieux au Cameroun. Il faut rappeler que les communautés ethniques avant l’arrivée des colons étaient des entités indépendantes et cette donne devrait être réintégrée dans une nouvelle réorganisation de l’Etat, selon Tankeu True Man.

De son point de vue, cette réintégration passera par la création d’un parti politique par chaque ethnie, afin que chaque parlementaire ne réponde qu’à la seule discipline du parti de la communauté, à l’exemple du peuple Bamoun. « La modernisation de chaque groupe ethnique constitué en parti politique passera par la création d’un Site Web au travers duquel des primaires se feront afin de trouver ceux et celles qui défendront et parlementeront au nom de la communauté à l’échelle nationale et internationale, sous l’arbre à palabres locale, national et inter africain.

Chaque citoyen africain pourra se faire enrôler dans trois grandes familles : celle de son géniteur, celle de sa génitrice, ou celle d’une grande famille ethnique de son choix ou par adoption et où, dans chaque famille il aura le droit et le devoir d’assumer son engagement et ses responsabilités en tant que digne fils ou fille de la grande famille », propose-t-il.

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