Affaire Martinez Zogo : le procès renvoyé au 6 mai prochain

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Il n’aura pas de retransmission en direct du procès de l’assassinat de Martinez Zogo. Ainsi en a décidé le président du Tribunal militaire de Yaoundé qui décline la télédiffusion des débats lors des audiences. La demande  avait été formulée par les avocats de la défense le 25 mars dernier. Elle a malheureusement été rejetée par cette juridiction lundi, 15 avril 2024.

C’était au cours de la deuxième audience du procès relatif à l’assassinat du Chef de chaîne de la radio Amplitude Fm. L’affaire  a été renvoyée au 6 mai prochain, pour présentation de la liste des témoins de chaque partie et ouverture des débats. Au cours de cette deuxième audience relative à l’affaire Martinez Zogo, l’on a procédé  à la vérification de la présence des accusés avant la réponse aux demandes formulées par la défense lors de la première audience. Au rang des sollicitations : la retransmission médiatique des audiences ou l’enregistrement de l’ensemble du procès, la communication du dossier de procédures et des pièces du dossier ou la consultation dudit dossier.

Procès

 

Lire aussi : Procès Martinez Zogo : l’opinion veut une diffusion en direct

 

 

Pour le ministère public représenté par le commissaire du gouvernement, la retransmission du procès est un gage du droit de la défense. A le croire, elle est, en effet, la preuve que la justice est rendue au nom du peuple camerounais. Selon le président du tribunal, aucune disposition légale ne permet au tribunal de prendre cette décision. Le greffe de la juridiction assure, néanmoins, l’archivage des éléments du procès pour la postérité. Relativement à la communication du dossier de procédures, ajoute le Commissaire du gouvernement, la consultation des éléments du dossier est permise au regard des articles 165, 413 et 420 du Code de procédure pénale. Autre point focal de l’audience, celui relatif au fait que la défense a demandé à l’État du Cameroun de se déclarer civilement responsable dans l’affaire Martinez Zogo.

Affaire Martinez Zogo, Magazine Pagine Jaunes

 

Lire aussi : Affaire Martinez Zogo: vers un procès pour tous les 17 inculpés

 

Parce que  « On ne saurait être partie civile et civilement responsable », soutient Jacques Mbuny, ‘avocat du lieutenant-colonel Justin Danwe. Qui souligne qu’on n’entre pas dans un dossier par effraction. La Direction générale de la recherche extérieure (Dgre) n’est pas partie au procès. « Treize  agents de la Dgre étant impliqués dans le dossier, ce sont les préposés de l’État. À ce moment-là, l’État peut être cité comme civilement responsable. L’avocat n’est pas un représentant de l’État du Cameroun, mais plutôt un conseil. L’Etat est une personne morale. Si l’État est civilement responsable, le statut de l’avocat change. Ne nous donnez pas l’impression que nous ne bataillons pas à armes légales ! Ce préjudice doit être direct et actuel », développe Me J. Mbuny.

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