La localité Fotokol située dans le département du Logone-et-Chari, à l’Extrême-Nord, vit au rythme de la reconstruction, après la page sombre de son histoire.
Les chantiers sont bien visibles grâce au concours des Nations unies et à la Banque mondiale qui ont inscrit ladite localité dans le Projet de relance et de développement de la région du Lac Tchad (Prolac). Le projet vise principalement des infrastructures qui ont été détruites par les bandes armées de la secte islamique Boko Haram.
Dans l’ordre des priorités il y a, le bureau des Douanes, l’hôtel de police, les bâtiments de la gendarmerie, et le marché de la ville, tous ces éléments pour donner un nouveau visage à une ville carrément mise à sac par les terroristes, qui partent du Tchad et du Nigéria pour détruire les ouvrages dans le territoire camerounais.
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Il faut bien, selon certaines autorités locales, que la ville retrouve ses aspects d’antan et qu’elle se repositionne comme le carrefour des échanges commerciaux entre le Cameroun et le Nigeria avec précisément la réouverture du corridor Fotokol-Gamboru Ngala.
Une note de satisfaction a été d’ailleurs donnée à cet effet par Midjiyawa Bakari, gouverneur de la région de l’Extrême-Nord lors de sa tournée le 13 mai 2024, dans le Logone-et-Chari. Le patron de ladite région a bien reconnu que « le corridor Fotokol-Gamboru Ngala est le deuxième fournisseur en termes de devises après le port de Douala », a-t-il déclaré avec un air de jubilation, en criant publiquement la victoire sur Boko Haram : « ces travaux sont la preuve que Boko Haram est laminé », a-t-il déclaré devant les médias.
Pour rester dans l’histoire, il faut relever que les premières incursions de Boko Haram interviennent au milieu des années 2010, avec pour ciblaient principale Fotokol, qui a vécu le martyr et les populations brutalisées par les islamistes radicaux et impitoyables dans la région de l’Extrême-Nord.
En février 2015, les éléments de Boko Haram ont attaqué la ville, causant la mort de plusieurs civils, y compris des musulmans fusillés dans la mosquée de la ville. Une situation dramatique qui a choqué le monde.
Hermine Yèyè. Aucune étiquette pour cette publication.
