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Iran-Israël : Comment Téhéran a perdu son pari stratégique au Moyen-Orient en 2025

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Depuis plusieurs décennies, la rivalité entre l’Iran et Israël façonne une grande partie des tensions au Moyen-Orient. Derriere les déclarations fracassantes de Téhéran appelant à la destruction de l’État hébreu, une véritable partie d’échecs stratégiques s’est engagée. Beaucoup d’observateurs ont longtemps prédit un « encerclement » progressif d’Israël par les forces soutenues par l’Iran.

Mais en 2025, le paysage géopolitique a radicalement évolué. Le régime syrien de Bachar el-Assad est tombé. Le Hezbollah et le Hamas ont subi de lourds revers. Les proxies de Téhéran sont affaiblis.

Dans cet article, nous revenons sur les erreurs de calcul récurrentes de l’Iran face à ses adversaires et expliquons pourquoi, aujourd’hui, c’est Israël qui conserve l’avantage stratégique au Moyen-Orient.

L’Iran face à Israël : chronique d’une erreur stratégique annoncée

Une histoire qui se répète. Depuis la révolution islamique de 1979, l’Iran poursuit des ambitions régionales immenses : Exporter sa révolution, déstabiliser les régimes arabes et supplanter l’Arabie Saoudite comme leader du monde musulman.

Surtout, il veut voir Israël disparaître. Depuis plus de 40 ans, Téhéran martèle que l’Etat hébreu est un « cancer » à éradiquer. Mais l’histoire de la stratégie iranienne est aussi celle de ses erreurs de calcul. Ce schéma répétitif est aujourd’hui de nouveau visible dans le bras de fer avec Israël.

Avant d’analyser la situation actuelle, rappelons une erreur fondatrice de la politique de Téhéran : la guerre Iran-Irak.

L’erreur de calcul face à Saddam Hussein

En 1980, l’Iran exporte sa révolution chiite dans tout le Moyen-Orient. Khomeiny appelle au renversement des régimes sunnites, à commencer par l’Irak de Saddam Hussein.

Bagdad se sent menacé. Saddam attaque préventivement en septembre 1980. L’Iran, encore secoué par sa révolution, est surpris.

S’ensuit une guerre d’usure de huit ans. Aucun des deux camps ne gagne vraiment. L’Iran sort très affaibli, à la fois militairement et économiquement.

Khomeiny doit alors reconnaître qu’il a bu « le poison du cessez-le-feu ». L’erreur fondamentale de l’Iran était de croire que Saddam resterait passif face à ses menaces.

La même erreur face à Israël

Depuis les années 2000, l’Iran a reproduit le même modèle. Il finance et arme des proxies (alliés indirects) autour d’Israël : Hezbollah au Liban, Hamas à Gaza, Jihad Islamique, milices chiites en Irak, Houthis au Yémen. L’objectif est d’encercler Israël par des forces capables de frapper à distance.

En parallèle, Téhéran avance sur son programme nucléaire. Les dirigeants iraniens répètent que l’Etat hébreu sera bientôt détruit. Mais comme Saddam, Israël n’a pas attendu d’être pris au piège.

La stratégie préventive israélienne

Israël applique depuis 20 ans une doctrine très claire : la guerre entre les guerres. Frapper avant que l’ennemi ne soit prêt. Neutraliser les menaces avant qu’elles ne deviennent existentielles.

Le Mossad, le Shin Bet et Aman traquent les activités iraniennes. Des assassinats ciblés ont frappé les scientifiques nucléaires iraniens. Des cyberattaques ont paralysé les centrifugeuses.

Dans la région, Tsahal a mené des centaines de frappes en Syrie, en Irak et au Liban. Les arsenaux du Hezbollah et des milices ont été frappés régulièrement.

Israël agit vite, avant que l’Iran n’atteigne sa pleine capacité offensive.

Le cas spécial de la Syrie

Pendant des années, la Syrie de Bachar el-Assad a servi de plateforme logistique à l’Iran.

Des missiles, des drones, du matériel lourd ont transité par Damas pour armer le Hezbollah.

Mais en décembre 2024, tout change : Bachar el-Assad chute et part en exil en Russie. Ahmed al-Charaa, ancien chef rebelle, devient président par intérim. Le nouveau pouvoir syrien coupe les liens stratégiques avec Téhéran.

Israël profite de cette recomposition pour démanteler les derniers bastions iraniens en Syrie. Le ciel syrien est maintenant sous contrôle israélien.

Le Hezbollah en recul

Longtemps présenté comme le bras armé principal de l’Iran, le Hezbollah libanais a subi de lourdes pertes depuis fin 2024.

Ses stocks de missiles de précision ont été largement détruits par les frappes israéliennes. Beaucoup de ses commandants ont été éliminés. Son infrastructure logistique a été affaiblie.

Le Hezbollah conserve des roquettes classiques, mais sa capacité offensive stratégique est largement entamée. Au Liban, son soutien populaire s’effrite face à la crise économique.

Le Hezbollah reste dangereux, mais il n’est plus l’acteur dominant qu’il était.

Hamas neutralisé à Gaza

L’offensive du Hamas d’octobre 2023 contre Israël a provoqué une riposte foudroyante de Tsahal.

L’opération militaire israélienne a démantelé les tunnels stratégiques, les bases de production de roquettes et le commandement militaire.

Le Hamas conserve une existence politique mais n’a pratiquement plus de capacité militaire résiduelle. Israël a méthodiquement éliminé les chefs militaires les plus aguerris.

Gaza est aujourd’hui sous surveillance renforcée, avec un Hamas amputé de son appareil militaire.

Des proxies déstabilisés ailleurs

Les milices chiites en Irak subissent aussi des frappes régulières d’Israël et des Etats-Unis.

Les Houthis au Yémen conservent une capacité de nuisance dans la mer Rouge. Mais leur impact direct contre Israël reste marginal.

Globalement, l’arc de forces indirectes de l’Iran autour d’Israël est en lambeaux. La fameuse stratégie d’encerclement, vantée pendant des années, est aujourd’hui pratiquement neutralisée.

Israël maître du jeu régional

Sur le plan militaire, Israël dispose d’une supériorité écrasante.

Ses F-35, ses systèmes de défense antimissile (Dôme de Fer, Arrow 3, David’s Sling), son renseignement et ses capacités cyber en font un acteur hors de portée pour l’Iran.

Diplomatiquement, Israël a renforcé ses alliances : accords d’Abraham, relations avec les E.A.U, le Bahreïn, le Maroc, et même des contacts stratégiques avec l’Arabie Saoudite.

Israël agit pratiquement sans entrave dans le ciel du Moyen-Orient.

L’Iran : une position affaiblie

Face à cela, l’Iran conserve trois leviers principaux : son programme nucléaire, qui approche du seuil sans encore franchir la ligne rouge, ses capacités balistiques et de drones et ses compétences en cyberattaques.

Mais Téhéran est de plus en plus isolé. Ses alliances avec la Russie et la Chine restent tactiques et opportunistes. Le croissant chiite, ambition centrale depuis 20 ans, est aujourd’hui fracturé.

Une constante historique : le maximalisme iranien

L’Iran reproduit le même schéma que face à l’Irak. Annoncer des objectifs extrêmement ambitieux et espérer que l’adversaire reste passif.

Mais à chaque fois, ses ennemis ont pris les devants. Saddam a frappé le premier en 1980. Israël a prévenu et neutralisé les tentatives d’encerclement.

Le régime de Téhéran sous-estime régulièrement la volonté de riposte de ses adversaires.

Israël n’est pas tombé dans un piège

Malgré les pertes et les coups encaissés, Israël reste maître de la situation.

L’Iran a perdu ses positions avancées, ses relais stratégiques et ses têtes de ponts militaires. Aujourd’hui, Israël contrôle les dynamiques militaires du Levant.

L’Iran, lui, reste coincé dans une impasse stratégique largement de son propre fait. Une fois encore, la réalité a démenti les slogans maximalistes.

En 2025, le bras de fer géopolitique entre l’Iran et Israël bascule. Téhéran voit ses proxies affaiblis et ses ambitions régionales freinées. Israël conserve l’avantage stratégique au Moyen-Orient face à un Iran de plus en plus isolé.

Note de la rédaction : Cet article propose une analyse géopolitique destinée à informer nos lecteurs sur l’évolution des rapports de force au Moyen-Orient en 2025, sans prise de position partisane.

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