Afin de bien cerner la dynamique de groupe de quitter la Francophonie, nous avons rencontré le Dr Flavien Eloundou, Internationaliste et par ailleurs Chercheur.
C’est ainsi que pour lui, le départ du Niger de la Francophonie est un sujet complexe. Qui repose sur un contexte politique et diplomatique précis. En quatre points, il nous donne quelques éléments de réponse pour mieux comprendre cette situation.
Pourquoi ces pays ont décidé de quitter la Francophonie ?
Le Niger a annoncé son retrait de l’Organisation Internationale de la Francophonie après le coup d’État militaire de juillet 2023. Ce départ s’inscrit dans un contexte plus large. Où plusieurs pays d’Afrique, notamment ceux ayant connu des coups d’État militaires. Ont décidé de s’éloigner de leurs anciennes puissances coloniales. Y compris de la France et des institutions comme la Francophonie. Ces décisions sont souvent perçues comme une réaction aux politiques. Comme néocolonialistes de la France dans la région.
Le Niger a été particulièrement influencé par la pression populaire. Et les changements politiques internes, qui ont conduit les autorités militaires à prendre des mesures concrètes. Pour affirmer leur indépendance vis-à-vis des anciennes puissances coloniales. Notamment en abandonnant des institutions comme la Francophonie. Ce retrait s’inscrit dans une dynamique plus large de remise en cause des relations. Avec la France et de volonté de réorienter la politique extérieure du pays.
Le départ est-il automatique ?
Le retrait de la Francophonie n’est pas immédiat et peut être sujet à un processus. L’Organisation Internationale de la Francophonie dispose de règles concernant la suspension ou l’exclusion de ses membres. Mais il n’existe pas un mécanisme strictement automatique comme cela pourrait être le cas pour d’autres organisations comme la Cedeao. Où une période de transition est souvent mise en place après des sanctions ou des ruptures diplomatiques.
En théorie, les pays qui souhaitent se retirer doivent notifier officiellement leur décision à l’OIF. Mais cela pourrait également être un processus négocié. Dans lequel des discussions sont menées sur la manière dont ce retrait se déroule. Notamment en ce qui concerne les engagements diplomatiques, les projets en cours, et la participation à certains événements.
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Les projets de la Francophonie dans ces pays et les conséquences pour le retrait
La Francophonie est impliquée dans de nombreux projets de développement. De culture, d’éducation et de coopération à travers ses pays membres. Le retrait du Niger pourrait avoir plusieurs conséquences :
Les fonctionnaires de la Francophonie : Les fonctionnaires originaires du Niger. Travaillant pour des programmes ou des institutions de la Francophonie, pourraient perdre leur statut ou être affectés.
En revanche, ces fonctionnaires pourraient toujours bénéficier de programmes d’échanges ou d’autres possibilités dans d’autres contextes internationaux. La participation aux événements : Le retrait du Niger de l’OIF pourrait affecter sa participation à des événements.
Comme les Jeux de la Francophonie. Les conférences internationales, et les forums culturels. Ces événements visent à promouvoir la culture francophone et à renforcer les liens entre les pays membres, mais un pays sortant de l’OIF pourrait se voir exclu de certaines de ces initiatives.
Les projets de coopération : Tous les projets de coopération financés par la Francophonie pourraient être impactés. Cela pourrait concerner des programmes d’éducation. Des projets d’infrastructure. Des bourses d’études, ou d’autres initiatives qui dépendent de la collaboration avec l’OIF.
Les conséquences pour le pays
Les conséquences d’un retrait de la Francophonie pour le Niger et d’autres pays peuvent être multiples :
Isolement diplomatique : Le retrait de la Francophonie pourrait entraîner un isolement diplomatique partiel. Surtout sur le plan culturel et économique, bien que des relations bilatérales puissent être maintenues avec d’autre…
