Elle est en service à l’Hôpital Gynéco Obstétrique et Pédiatrique de Yassa à Douala
Dr. quels sont les risques professionnels que vous avez recensés jusqu’ici?
Comme je l’ai dit dans mon petit exposé, les risques les plus courants, on va dire dans le milieu hospitalier, puisque c’est de ça qu’on parle aujourd’hui, ce sont déjà les risques biologiques. Ce sont des risques vraiment prioritaires, des risques biologiques liés à l’exposition à des agents biologiques, notamment des virus tels que le virus de l’hépatite, le virus du sida. Il y a également d’autres bactéries auxquelles les agents de santé peuvent être exposés, notamment celui responsable de la tuberculose.
Il y a d’autres agents infectieux auxquels les travailleurs sont exposés aux risques professionnels. À côté des risques biologiques, on a les risques psychosociaux aussi, qui sont de plus en plus prédominants, parce qu’avec l’environnement qui est de plus en plus stressant, sur le plan économique, sur le plan social, tout ça va réagir, jaillit sur le travailleur de la santé. Les risques psychosociaux aussi sont assez présents dans le milieu de travail.
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Sans compter les risques liés à l’environnement de travail, les risques physiques, les risques liés à l’ambiance du travail. Il y a vraiment beaucoup de risques auxquels les travailleurs sont exposés, particulièrement les travailleurs en milieu hospitalier.
Est-ce qu’il est possible d’éviter tout ça ? Comment ?
Il n’y a pas de risque zéro. Ça, c’est ce qu’il faut savoir déjà. Mais bien sûr, on peut éviter. C’est d’ailleurs pour ça que la médecine du travail existe, pour pouvoir proposer à l’employeur des mesures de prévention efficaces pour pouvoir préserver la santé du travailleur.
Il faut déjà connaître les risques, il faut connaître les solutions, les mesures de prévention et il faut surtout aussi informer l’employeur et le travailleur sur ces mesures de prévention-là. Lorsqu’il y a déjà une information et une formation aussi des travailleurs, on peut déjà éviter en grande partie certains de ces risques professionnels. Mais l’on vous a tout à l’heure suivi, il nous mérite quand même quelques mesures à prendre parce qu’on est dans le cadre du service.
Oui, il y a plusieurs mesures. Il y a la mesure collective et la mesure individuelle. La mesure collective, par exemple, c’est déjà d’éviter les sources de danger, que ce soit les dangers physiques, les dangers liés aux ambiances, aux sonores, aux lumineuses, etc.
Il faut déjà pouvoir respecter les normes parce qu’il y a des normes internationales par rapport, par exemple, aux bruits, aux températures, à l’éclairage. Si on respecte déjà les normes, ça permet de limiter les risques auxquels le travailleur est exposé.
Et maintenant, au niveau individuel, le travailleur doit savoir quelles sont les dispositions qu’il doit prendre pour être le moins exposé. Et aussi très important, il y a les équipements de protection que le travailleur doit porter en rapport notamment avec les risques biologiques. Les équipements de protection individuels sont primordiaux pour pouvoir se protéger contre ces risques-là.
Vous avez insisté sur le risque sonore, on en parle beaucoup aujourd’hui, les téléphones, les haut-parleurs qui ne nous écoutent plus dans les oreilles. Est-ce que vous mettez tout ça dans les choses à éviter, dans le cadre hospitalier par exemple ?
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Oui, c’est vrai que le risque sonore au milieu hospitalier, ça ne fait pas partie des plus grands risques, mais ça peut gravement exister. On m’a dit que le risque lié à l’éclairage peut être un risque encore plus prépondérant, ou le risque lié à d’autres facteurs, notamment les risques psychosociaux comme on l’a dit.
Mais tous ces risques-là sont pris en compte et varient selon l’environnement de travail, selon la formation sanitaire.
Tous ces risques sont pris en compte, sont déjà évalués et après sont pris en compte dans les stratégies de prévention.
Vous avez pensé à l’utilisation du téléphone portable au milieu hospitalier aussi ? Quel risque ça produit ?
On l’a dit, ça peut entraîner des désorganisations, des troubles dans l’organisation des soins, ça peut entraîner une lenteur au travail, une perte de productivité, donc tout ça, ce sont des choses qu’il faut savoir limiter et bien utiliser. Aucune étiquette pour cette publication.