Lors des questions orales dans la chambre basse du parlement, le ministre des Relations extérieures a royalement esquivé la question sur la double nationalité réclamée depuis des lustres par la diaspora.
Le gouvernement veut-il enfin que la sempiternelle question sur la double nationalité réclamée à cor et à cri depuis des lustres par la diaspora soit abordée ? Tout porte à croire que non. Pour preuve lors des questions orales dans la chambre basse du parlement, le ministre des Relations extérieures a rusé lorsqu’il a été interpellé sur la question, préférant plutôt renvoyer l’honorable Benide Djeumeni du social democratic Front vers, dit-il, « celui qui nomme » .
« J’aimerais savoir Monsieur le ministre, pourquoi la double nationalité est à tête chercheuse dans notre pays ? Ndedi Eyango a été écarté de la course pour le poste de PCA de la Socam parce qu’on estime qu’il a la double nationalité. Lorsqu’Hervé Emmanuel Nkom a voulu candidater pour être député, on est allé chercher dans les rues de Paris pour démontrer qu’il a la double nationalité. Mais dans ce même pays, on se précipite à nommer des sénateurs ou des ministres malgré leur double nationalité. J’ai les preuves que certaines hautes personnalités de ce pays ont la double nationalité. Pourquoi donc cette application à tête chercheuse de la double nationalité ? » Questionne l’honorable Djeumeni Benilde :
A lire : Affaire Glencore : Paul Biya veut les coupables
Réponse du Ministre des Relations extérieures, Lejeune Mbella Mbella : « Ce n’est pas moi qui nomme X ou Y. Quelle que soit l’autorité qui nomme, je pense que ces personnalités jouissent de ce qu’on appelle en droit « le droit de préemption ». Ce n’est donc pas au Ministre des Relations extérieures d’aller expliquer pourquoi Hervé Nkom et Ndedi Eyango sont écartés à cause de leur double nationalité et les ministres qui ont le même statut ne le sont pas ». Une bien meilleure façon d’esquiver le débat.
A lire : Commune de Dibombari: La médiation du préfet avortée
« C’est surprenant ce que l’on observe dans notre pays. Ailleurs le problème ne se pose pas. Cette question doit être un jour ou l’autre débattue dans notre pays. Il faut que les lignes bougent. Nous sommes des champions de l’immobilisme. Nous avons un gouvernement très frileux », dénonce un membre de la diaspora camerounaise en Allemagne. Aucune étiquette pour cette publication.