Le professionnel du droit, très engagé dans la manifestation de la vérité sur cette affaire Glencore devenue mondiale, a fait une autre sortie dans les réseaux sociaux, il y a quelques jours encore.
Selon les nouvelles informations lues sur le compte X de l’avocat, « deux autres individus devraient rejoindre les cinq premières qui sont déjà poursuivies avec l’autorisation du Bureau du Procureur Général du Royaume-Uni », a-t-il écrit.
Au départ, il s’est agi de 11 personnes listées par le Bureau Britannique de Fraudes Graves (SFO) parmi lesquelles 5 particulièrement visées et poursuivies par le procureur général. Seulement alors qu’on attend l’ouverture du procès, voilà que le SFO annonce poursuivre, deux individus supplémentaires qui, selon certaines preuves, seraient inculpées dans cette affaire de grand détournement de capitaux publics et privés au Cameroun par la filiale GlenCore au Cameroun, une multinationale anglaise. Ces derniers dont les noms ne peuvent être révélés pour des raisons évidents, ont été convoqués à comparaître devant le tribunal le 10 septembre 2024 pour répondre des accusations écrites, nous informe l’ancien bâtonnier au Barreau du Cameroun.
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Il faut relever que, le Serious Fraud Office (SFO), bureau britannique des fraudes a dévoilé l’identité des cinq premiers acteurs poursuivis dans le cadre du scandale de corruption qui implique d’anciens hauts responsables de GlenCore, négociant international en matières premières au Cameroun, au Nigeria et en Côte d’Ivoire, accusés d’avoir monté des mécanismes favorables au versement des pots-de-vin à des fonctionnaires et des compagnies pétrolières publiques.
Pour revenir sur les faits, Glencore Cameroun, principal corrupteur, a admis avoir versé des pots-de-vin, aux hauts fonctionnaires de la Société nationale des hydrocarbures (Snh) et de la Société nationale de raffinage (Sonara), pour obtenir des conditions commerciales favorables, avec les autorités camerounaises.
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Pour la procédure judiciaire, Me Akere Muna nous fait comprendre que dès « l’année prochaine GlenCore n’est plus obligé de coopérer…ni la Snh, ni la Sonara ni les autorités judiciaires camerounaises ne peuvent plus obtenir d’informations des bureaux de GlenCore de Londres ou New-York, mais seules les structures camerounaises comme la CONAC, l’ANIF, Police judiciaire et le TCS peuvent le faire par convocation à fournir des informations nécessaires sous peine de répondre devant le département de justice américain», précise l’avocat.
Le suspense reste donc entier jusqu’à l’aboutissement souhaité par certains acteurs de la société civile qui veulent voire les noms cités publiquement. Aucune étiquette pour cette publication.