Sensibilisation : le Redhac contre les discours haineux

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Mardi 23 avril 2024 à son siège au quartier Bali à Douala, Dr Derick Kinang, orateur principal, spécialiste des questions liées aux discours de haine, par ailleurs juriste et politiste, Melvis Ngum Tuniba, défenseure des Droits humains et membre du Redhac, Jacques Doo Bell, consultant au Redhac et Me Fénelon Mahop Sen, modérateur et membre du Redhac ont entretenu la presse sur le thème : « discours de haine et présentation officielle de la bande dessinée sur la prévention des discours de haine en ligne et hors ligne ». 

Selon le Dr Derick Kinang, les discours de haine se propagent de plus en plus sur les réseaux sociaux et à travers certaines prises de paroles publiques. Cela est souvent l’œuvre aussi bien, dit-il, des acteurs politiques que des citoyens ordinaires. Avant de saluer la pénalisation des discours de haine par le code pénal. Et d’estimer que: « le combat contre les discours de haine ne doit pas incomber au seul gouvernement. La société en général doit s’impliquer. Je suis convaincu que plus il y aura des plaintes des citoyens ordinaires contre les discours de haine, mieux cela permettra de faire reculer ce phénomène ». Poursuivant l’orateur a tenu à faire une différence entre la tribalité et le tribalisme.

Redhac

 

A lire : Recrudescence de l’insécurité : le Redhac interpelle Paul Biya

 

 

Présentant la tribalité comme la conscience d’appartenir à une tribu sans en rejeter les autres et le tribalisme comme cette attitude négative qui consiste à exalter sa tribu et à dénigrer toutes les autres. « Nous avons des identités différentes, mais nous pouvons nous construire un intérêt commun qui constituera le socle de notre unité. Nos différences ne doivent pas être des sources de division, plutôt une source d’enrichissement », conclut-il. A sa suite Melvis Ngum Tuniba envisage  quelques pistes de solutions. «  Nous devons apprendre à nous connaître. Connaître les éléments culturels des autres ainsi que leurs particularités. Parce que plus nous nous connaîtrons, mieux nous serons plus tolérants », suggère-t-elle. Aussi, a-t-elle évoqué la promotion des mariages interethniques comme une autre voie qui pourra faire reculer les discours de haine et le tribalisme.

Démontrant que plus les citoyens seront issus de deux géniteurs issus de cultures différentes, mieux ils seront ouverts à l’acceptation des autres. C’est dans le même sillage que se situait l’intervention de Me Fénelon Mahop Sen qui est revenu sur les concepts de tribalisme d’État en faisant observer que les propos tenus par un membre du gouvernement pour exalter sa tribu ou pour en dénigrer d’autres ne peuvent pas être attribués à l’ensemble du gouvernement et être assimilés à un tribalisme d’État.

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