Le ministre de l’administration territoriale Paul Atanga Nji vient de mettre Cabral Libih hors course pour ce qui est de la présidence du Pcrn. En reconnaissant Robert Kona comme Président National du Pcrn, le ministre Paul Atanga Nji met clairement hors-jeu politique le député Cabral Libih. On avait vu venir cette décision de la territoriale à partir de quelques indices passés. Dans le même temps, le Pcrn interdit de participation au défilé au boulevard du 20 mai à Yaoundé. L’autorité administrative du Nfoundi parle de dissensions internes pouvant perturber le défilé. Les cadres du Pcrn se déchaînent contre cette décision.
Selon le secrétaire national à la communication joint par les soins de la chaine de télévision Canal 2 hier, cette décision du ministre de l’administration territoriale est nulle et de nul effet. « Le titre de président fondateur n’existe nulle part dans les textes du Pcrn. Le Ministre de l’administration territoriale n’a pas qualité pour désigner un responsable d’un parti politique à Elecam. C’est de la responsabilité du président Cabral Libih. Monsieur Kouna a engagé une procédure encore pendante au tribunal de première instance de Kaélé. Cette procédure y est encore pendante », déclare Armand Okol.
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Il faut dire que depuis quelque temps, la scène politique vit au rythme de la valse à deux clans de Cabral Libii, Robert Kona…et Paul Atanga Nji. Le président du Parti pour la réconciliation nationale et son prédécesseur se disputent le leadership du parti. De l’issue de cette brouille arbitrée par le ministre de l’administration territoriale va dépendre la participation de Cabral Libii à la présidentielle de 2025.
A moins d’un an de ladite élection présidentielle qui profile à l’horizon, une épée de Damoclés est toujours suspendue au-dessus de la tête de Cabral Libii. Le président du parti pour la réconciliation nationale est en effet empêtré dans une interminable crise interne à son parti depuis près d’un an, alors que Robert Kona, l’un des fondateurs de la formation politique, tente de l’évincer.
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Dans une interview accordée à Jeune Afrique, Cabral Libii affirmait que « le fédéralisme n’est pas un concept dangereux au Cameroun ». Alors que l’élection présidentielle se profile à l’horizon, le moins que l’on puisse dire est que Cabral Libii poursuit son combat politique. Favorable à une transition politique post-Paul Biya. L’opposant croit aussi en un fédéralisme apte à construire, enfin, un véritable État camerounais. Aucune étiquette pour cette publication.