La mairie de Dibombari demeure dans un conflit de gestion qui oppose le maire à une majorité de conseillers municipaux. C’est depuis 5 ans que ça dure. L’on accuse la préfecture du Moungo qui a validé la tenue d’un conseil municipal avec 16 conseillers sur 34.
Selon les dernières informations qui nous sont parvenues, le conseil municipal devant se tenir le mardi 6 mai 2025, a été renvoyé. Et faute de quorum non atteint, il a été reporté au vendredi 9 mai. Il a été supervisé par le 1er adjoint préfectoral du Moungo. Sur 34 membres que compte le conseil, 16 ont pris part aux travaux. Pour l’adoption des comptes communaux de l’exercice 2024. Un conseil municipal exceptionnel.
Quatre conseillers municipaux ‘’DECHUS ‘’
En effet quelques faits majeurs ont marqué les travaux de vendredi 9 mai 2025 dans la salle des actes de la mairie de Dibombari. D’abord la constatation du quorum par le secrétaire de séance qui a compté le nombre. Selon nos sources « 16 conseillers étaient effectivement. Une procuration donnée par le conseiller Haranga Marcel qui est au Canada depuis 4 années et dont on renouvelle automatiquement au Commissariat de sécurité publique de Dibombari. Et le maire lui-même», a indiqué une source dans la salle.
Ensuite la déchéance de quatre conseillers municipaux décidée sans procédure par le préfet du Moungo. Il s’agit de Raymond Samè Ntouba, Philibert Komè, Martin Njanga Njoh, Daniel Dibounje Nyame. Une situation assez confuse tout de même. «Le préfet et ses collaborateurs ont annulé le mandat des élus locaux. Le cas de Kome est le denier plus flagrant. On dit qu’il a un mandat d’amener que personne ne présente. Nsame Ntouba ».
La mention ‘’ DECHU »
Et « les autres sont en procès mais le maire Bejedi a enlevé leurs noms dans la liste des conseillers. La préfecture du Moungo a validé la démarche du Maire. Dans la liste des membres du Conseil municipal du 9 mai 2025, il y a la mention ‘’ DECHU ». Devant chaque nom cité plus haut », nous révèle un membre du conseil présent aux travaux.
La déchéance n’est pas la décision du maire
Ainsi donc, « la déchéance n’est pas la décision du maire ou du préfet. C’est le conseil municipal, siégeant en matière de discipline, peut constater les manquements d’un conseiller municipal. C’est le conseil qui juge de la gravité des faits et se prononcer sur la déchéance. Et comme le préfet assure la tutelle, il peut entériner ou non. Donc ce n’est pas un jeu. C’est toute une procédure. Donc ce qui se passe à Dibombari est tout simplement une farce », explique un expert des Cdt.
Et précisément à la mairie de Dibombari « Il n’y a jamais eu de conseil municipal qui a siégé une seule fois en session consacrée à la discipline. On est surpris de voir devant les noms de certains conseillers la grave mention ‘’ DECHU ». Le fait d’avoir une affaire au tribunal n’a rien à voir avec le mandat qui court. Curieusement, le préfet a validé la déchéance », explique un conseiller.
Enfin, 16 voix sur 34 ont voté les comptes communaux. « Le 1er adjoint préfectoral a approuvé la démarche et tout s’est bien passé comme on l’avait voulu. Une manière bien drôle de défié les lois de la République », nous-a-t-on dit