Dans une tribune abondamment relayée sur la toile, ce leader d’opinion, Valère Bessala, qui n’a pas sa langue dans la poche affirme qu’il n’y a pas lieu de célébrer ce projet d’eau potable comme l’a fait le gouvernement. L’intégralité de cette tribune qui décrédibilise le projet.
« PAEPYS OU L’EAU SANS HONTE EN 2024…!!!
Un Pays qui ne va nulle part, quand tu vois, tu sais.
L’EAU DE LA HONTE
Quand des dirigeants décident de célébrer leur honte et leur méchanceté, voilà ce que ça donne. Le Projet PAEPYS (Projet d’approvisionnement en Eau Potable de Yaoundé et ses Environs) est devenu l’eau de Paul BIYA pour Yaoundé seulement. Pour une quincaillerie que les chinois ont installée à coût exorbitant. Depuis 42 ans, le siège des institutions n’avait pas assez d’eau, la bonne eau partout dans les ménages. Et l’on s’en vante.
Plus personne ne parle aujourd’hui de la Station de AKOMNYADA sur le fleuve Mefou. Aujourd’hui en pannes répétitives et en agonie. Ils ont passé des marchés. Pris des Rétrocommissions. Puis ils sont passés à autre chose. Le PAEPYS.
VENDRE LE VENT
Pourquoi vendre le vent toujours ? Suffit-il de pomper l’eau de la SANAGA et de l’épurer pour que tous les Camerounais de Yaoundé et ses environs aient de l’eau potable ? NON. Le réseau de canalisations CAMWATER reste inexistant dans la ville de Yaoundé et ses environs. Surtout dans les quartiers neufs.
A lire: Yaoundé et ses environs Est-ce la fin des pénuries d’eau ?
Même si l’on pompe ces 300 milles mètres cube/jour, il y aura toujours des Camerounais qui feront des kilomètres avec des récipients sur la tête en plein Yaoundé et ses environs pour trouver l’eau. Sans compter les vieilles canalisations jamais renouvellées qui polluent l’eau CAMWATER en ROUILLE et en AMIANTE pour le plus grand malheur de ceux qui ont le »privilège » de l’avoir à domicile.
ILS ONT DÉCOUVERT LA SANAGA
Ils on découvert il y a 10 ans qu’on pouvait boire l’eau du fleuve Sanaga. Ils ont monté un projet de 400 milliards et endetté le pays, rien que pour donner à boire aux populations du département du Mfoundi, siège des institutions. Allez savoir combien le pays aurait perdu en Rétrocommissions.
ET LES AUTRES RÉGIONS ALORS?
Puis, d’ici quelques mois, ils vont découvrir que les 9 autres chefs-lieux du reste des régions n’ont pas d’eau potable à suffir. Ils vont donc monter d’autres projets spécifiques d’égale envergure pour un coût tout aussi équivalent.
PETITS CALCULS
– 10 ans (par projet) X 9 régions = 90 ans,
– 400 milliards X 9 chefs-lieux de région = 3600 milliards (la moitié du budget du Cameroun),
Et comme le Cameroun compte 58 départements en tout,
– 10 ans X 58 = 580 ans
– 400 milliards X 58 = 23.200 milliards (4 fois le budget actuel du Cameroun)
RÉSULTATS
– Il faut 90 ans et 3600 milliards à ces gens qui nous dirigent, pour que tous les 10 chefs-lieux de région soit desservis en eau potable.
– Il leur faut 580 ans et 23.200 milliards pour que les 58 chefs-lieux de départements soient desservis en eau potable.
– Et le Cameroun compte 360 arrondissements. Imaginons le reste. C’est le tournis.
Rien que pour l’eau potable !
CE QUI EST TRISTE
Ce qui est intéressant et triste pour le Cameroun dans ce cirque est que le TRANSFERT DE TECHNOLOGIE ne s’est pas effectué au profit de nos ingénieurs. Les chinois, à défaut de continuer à gérer la maintenance et le fonctionnement de cette infrastructure, l’abandonneront aux Camerounais qui s’y mettront aux CAMEROUNIAISERIES. Bonjour les pannes répétitives, bonjour les coupures d’eau intempestives, bonjour à l’eau non potable (trafique des produits épurants) etc.
FIN DES COURSES
Fin des courses. Le Cameroun restera endetté de 400 milliards. Il n’y aura pas d’eau dans les robinets, mais eux ils auront eu leurs Rétrocommissions et seront passés à un autre projet et à d’autres Rétrocommissions ».
