Dans une dynamique d’actions, le pays se concerte avec les partenaires privés pour mettre sur pied une structure qui va se charge de traiter les déchets qui inondent nos villes.
La révélation a été faite au sortir d’une réunion tenue au ministère de l’Environnement il y a quelques jours seulement. Il a été question, selon certaines sources de créer une société à capitaux mixtes et qui va se charger uniquement de traiter des tonnes de déchets dans le pays. Les informations nous font savoir qu’il va s’agir de la « Bourse nationale des déchets », dénomination proposée par les différentes parties prenantes.
L’Etat du Cameroun actionnaire majoritaire
Dans la répartition des parts, les informations concordantes nous font comprendre que l’Etat du Cameroun va être l’actionnaire majoritaire et va contrôler la structure. Les autres parts vont être accordées aux acteurs privés qui opère dans l’économie verte ou de structures qui ont investi dans la production des emballages plastiques biodégradables. En ligne de mire la Société des Boissons du Cameroun du groupe français Castel.
Certains acteurs écologistes avaient d’ailleurs attiré l’attention de pouvoirs publics dans ce sens. « Les ordures ménagères sont un bien économique et non un facteur encombrant et insalubre tel que c’est gérer chez nous. Il faut penser autrement. Cela sera plus bénéfique pour le pays », a déclaré Didier Yimkoua, prescripteur du mouvement écologie en marche, en parlant des déchets dans la ville de Douala.
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Pour de M. Embola, économiste, «la gestion des ordures ménagères ne doit plus être un obstacle. Il faut tout simplement que les pouvoirs publics en collaboration avec les acteurs privés, se mettent ensemble pour faire des balises de ce qu’on appelle aujourd’hui une économie circulaire qui intègre les ordures ménagères comme un bien économique pouvant créer des emplois et propulser le développement des énergies dites renouvelables », nous a-t-il expliqué.
600 000 tonnes de déchets
Des mots qui ont certainement été suivis par le ministre de l’Environnement qui détient les mêmes statistiques. On parle de 600 000 tonnes de déchets en plastique produites chaque année au Cameroun. De quoi faire tourner les machines.
Un autre projet similaire est annoncé par la Communauté urbaine de Douala qui projette la création d’un pool industriel pour le traitement des ordures ménagères avec un investissement évalué à 6 milliards Fcfa. « L’espace a déjà été acquis à Ngombè », a révélé le Dr Roger Mbassa Ndiné, maire de la ville par ailleurs économiste reconnu.
Alphonse Jènè
