Les jeunes des quartiers populaires de Douala et Yaoundé ont inspiré le cinéaste camerounais Éric Akam qui a filmé leur vie, partagée entre l’espoir et le désespoir.
«Tout l’or du kwatt», un titre bien choisi pour présenter la réalité au quotidien des jeunes dans certains quartiers populaires bien choisis à Yaoundé et à Douala. A la joie de vivre se mêle la triste réalité d’une vie sans limite. La première mouture a été présentée au public à Douala le 8 mai 2024 sous forme d’un documentaire bien écrit et monté par Eric Akam qui a sillonné les quartiers difficiles et a mis en action deux jeunes qui vivent en mode échec scolaire et qui se sont tournés vers les sons du «Mbolé», un rythme originaire des bas-fonds. La deuxième présentation est prévue le mois de juin 2024 à l’Institut français du Cameroun (IFC) de Yaoundé.
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Pour rester dans l’histoire, il faut dire que les deux jeunes choisis, ont des antécédents inspirants. Tout comme Happy d’Efoulan, Petit Malo ou Petit Bozart, ils sont bien nombreux aujourd’hui les jeunes des quartiers difficiles qui sont passés de l’anonymat à la célébrité grâce au rythme «Mbolé». Alors même que personne ne les voyait venir pour devenir des célébrités, des vedettes reconnues au-delà des frontières du Cameroun.
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Pour Éric Akam, cela est « largement suffisant pour suivre ces deux protagonistes qui multiplient les performances musicales tout au long du documentaire, et qui rêvent de se faire une place dans la société », a laissé entendre le réalisateur. Surtout qu’il a bien voulu donner son avis sur le développement fulgurant du «Mbolé»: «on observe une révolution culturelle portée par une génération de jeunes qui racontent le Cameroun de manière particulière : sans filtre et sans éloquence», la note est toute simplement bonne. Aucune étiquette pour cette publication.