Burkina: vers des assises nationales sur la transition d’ici le 1er juillet

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L’Assemblée législative de transition (ALT) du Burkina Faso, pays dirigé par un régime militaire depuis 2022, a adopté vendredi une proposition de loi portant sur la convocation d’assises nationales devant déterminer la suite à donner à la période de transition qui s’achève le 1er juillet.

La proposition a été votée à l’unanimité des 71 députés de l’Assemblée, a constaté un journaliste de l’AFP.

La convocation d'assises nationales sur la transition d'ici le 1er juillet au Burkina Faso

 

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“C’est avec l’accord du chef de l’Etat (le capitaine Ibrahim Traoré), seule autorité habilitée à convoquer les assises, que la présente proposition de loi a été inscrite à l’ordre du jour, discutée et (…) adoptée”, a précisé le président de l’ALT, Ousmane Bougouma.

Il a affirmé que la proposition “laisse le soin au peuple souverain qui sera réuni dans le cadre des assises nationales de décider de la suite de la transition”.

En octobre 2022, juste après le coup d’Etat du capitaine Traoré, les “forces vives” convoquées lors de premières assises nationales avaient adopté une charte mettant en place les organes de la transition – président, gouvernement et assemblée législative – et fixant la durée de la transition à 21 mois.

Les nouvelles assises “doivent être organisées un mois au moins avant la fin de la transition fixée par la charte”, a rappelé le président de l’ALT.

La convocation d'assises nationales sur la transition d'ici le 1er juillet au Burkina Faso

 

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Le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences attribuées à des mouvements djihadistes affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique (EI) qui ont fait plus de 20.000 morts de morts et quelque deux millions de déplacés.

Cette dégradation de la situation sécuritaire avait été invoquée pour justifier deux coups d’Etat en 2022: le premier fin janvier, mené par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba qui a renversé le président élu Roch Marc Christian Kaboré, l’autre fin septembre mené par le capitaine Traoré qui a renversé le lieutenant-colonel Damiba.

Le capitaine Traoré s’était engagé dans un premier temps à respecter l’engagement de son prédécesseur de remettre le pouvoir aux civils en organisant des élections à l’été 2024.

Le régime a ensuite fait savoir que la sécurité dans le pays primait sur l’organisation d’élections.

 

Source: Agence France-Presse

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