Cinq choses à savoir sur le Togo

– Dynastie familiale –

Le petit pays francophone d’Afrique de l’Ouest de 8,8 millions d’habitants, indépendant depuis 1960 après avoir été colonie allemande puis française, est gouverné par la même dynastie depuis plus d’un demi-siècle.

L’actuel président, Faure Gnassingbé, est arrivé au pouvoir en 2005 après le décès de son père, le général Gnassingbé Eyadéma, qui avait dirigé le Togo d’une main de fer pendant 38 ans.

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Il a depuis été réélu à trois reprises (2010, 2015 et 2020) lors de scrutins qui ont tous été contestés par l’opposition.

Une réforme constitutionnelle, adoptée à l’unanimité par les députés le 19 avril, fait passer le pays à un régime parlementaire et acte la disparition de l’élection du président de la République au suffrage direct. Elle est vivement contestée par l’opposition, qui y voit une manoeuvre de Faure Gnassingbé pour se maintenir au pouvoir le plus longtemps possible.

– Membre du Commonwealth –

Après le Mozambique et le Rwanda, le Togo est devenu en juin 2022, en même temps que le Gabon, la dernière nation sans liens historiques avec le Royaume-Uni à entrer dans le Commonwealth, système de solidarité et de coopération regroupant 56 pays très majoritairement anglophones.

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Pour le gouvernement togolais, cette adhésion offrait de nouvelles opportunités économiques et éducatives, et était motivée par le désir d’étendre ses réseaux. Le ministre des Affaires étrangères, Robert Dussey, avait également affirmé qu’elle suscitait un “engouement” pour l’anglais parmi ses compatriotes.

– Menace jihadiste –

Depuis novembre 2021, le nord du Togo est en proie à des incursions de groupes jihadistes présents de l’autre côté de la frontière, au Burkina Faso. L’Etat d’urgence est en vigueur depuis juin 2022 dans la région des Savanes, dans l’extrême nord, et a été prolongé pour 12 mois en mars.

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Selon le gouvernement togolais, les attaques “terroristes” ont fait plus de 30 morts rien qu’en 2023 dans le pays.

Les régions septentrionales du Bénin et du Ghana, pays voisins, subissent également la menace de groupes jihadistes qui cherchent à descendre vers le sud depuis le Sahel.

– La réussite des “Nanas Benz” –

Pendant plusieurs décennies, les “Nanas Benz” ont fait les beaux jours de l’économie togolaise. Ces négociantes ayant débuté sur le marché de Lomé ont fait fortune dans le commerce des “Wax hollandais”, des pagnes aux dessins caractéristiques dont elles étaient arrivées à détenir le quasi-monopole en Afrique de l’Ouest.

Celles qui avaient le mieux réussi roulaient en Mercedes Benz, d’où leur surnom. Elles avaient même pallié les difficultés financières de l’Etat togolais en prêtant leurs berlines pour un sommet à la fin des années 1960.

Après un succès éclatant pendant une trentaine d’années, ces femmes d’affaires ont été victimes de la concurrence et des contrefaçons, mais restent renommées.

Des Togolaises surnommées “nanettes” tentent aujourd’hui de faire revivre leur héritage et s’imposent dans le prêt-à-porter dans le pays, ainsi qu’à l’export.

Un groupe de musiciennes, aux chants hérités des rituels vaudou, s’est baptisé les “Nanas Benz du Togo” en leur honneur.

– Port en eau profonde –

Elément moteur de l’activité économique du pays, le port autonome de Lomé a longtemps été le seul en eau profonde de la région, et s’est révélé précieux pour des pays voisins enclavés comme le Burkina Faso, le Mali et le Niger.

Son trafic global a légèrement progressé entre 2022 et 2023, atteignant l’objectif gouvernemental de 30 millions de tonnes de marchandises manutentionnées.

Mais il est confronté à la concurrence accrue des ports de pays voisins qui se sont dotés d’infrastructures de taille équivalentes, ceux de Tema (Ghana) et d’Abidjan (Côte d’Ivoire) notamment.

Source: Agence France-Presse